L’Algérie a exprimé aujourd’hui, samedi 19 aout, son « profond regret » que le recours à la violence ait pris le pas sur la voie d’une solution politique négociée au Niger.
En effet et dans un communiqué rendu public ce samedi soir, le ministère des Affaires étrangères, il est indiqué qu’au « moment où l’intervention militaire au Niger se précise, l’Algérie regrette profondément que le recours à la violence ait pris le pas sur la voie d’une solution politique négociée », a déploré la diplomatie algérienne, tout en souhaitant un rétablissement « pacifique de l’ordre constitutionnel et démocratique dans ce pays frère et voisin ».
« La solution politique négociée demeure encore possible«
Le département d’Ahmed Attaf, souligne également que l’Algérie « demeure, en effet, animée d’une forte conviction que cette solution politique négociée demeure encore possible, que toutes les voies qui peuvent y conduire n’ont pas été empruntées et que toutes ces possibilités n’ont pas été épuisées ».
Dans le même document, la diplomatie algérienne a tenu à rappeler que « les interventions militaires ont été porteuses d’un surcroît de problèmes que de solutions », et ce, à travers l’histoire et les expériences passées.
L’Algérie met en exergue que ces mêmes interventions, ont été « des facteurs supplémentaires d’affrontements et de déchirements plutôt que des sources de stabilité et de sécurité ».
« Avant que l’irréparable ne soit commis… »
Toujours selon le communiqué du MAE, l’Algérie appelle toutes les parties à la retenue, à la sagesse et à la raison qui toutes commandent de redonner résolument la plus haute priorité à l’option politique négociée à la crise constitutionnelle actuelle.
« Avant que l’irréparable ne soit commis, et avant que la région ne soit prise dans l’engrenage de la violence dont nul ne peut prédire les conséquences incalculables », préconise l’Algérie.
Cette volonté d’éviter à tout prix la confrontation militaire, trouve son essence du fait que notre pays voudrait épargner au peuple nigérien et l’ensemble de la région « des lendemains lourds de menaces et de périls dont notamment un regain de vigueur et d’agressivité du terrorisme et des autres formes de criminalité qui affectent gravement la région », conclu le communiqué des Affaires étrangères.
R.B