Ismaël Bennacer, poussé vers la sortie par l’AC Milan, n’a désormais que deux options : poursuivre sa carrière en Turquie ou en Arabie Saoudite.
Après plus de deux mois d’un mercato estival effréné, prolongé exceptionnellement par la fenêtre spéciale avant la Coupe du monde des clubs 2025, le rideau est tombé ce 2 septembre à minuit.
Qualifiée par certains comme le plus grand mercato de l’histoire du football, cette période de transferts aura pourtant laissé un grand vide pour Ismaël Bennacer.
Relégué au rang de « paria »
Ainsi, le milieu international algérien, poussé vers la sortie par un AC Milan auquel il a tant donné, se retrouve sans club à l’issue de cette session.
En effet, relégué au rang d’indésirable, écarté du groupe professionnel et contraint de s’entraîner avec les U23, il n’a disputé aucune minute cette saison. Une situation alarmante pour un joueur longtemps perçu comme une pièce maîtresse des Rossoneri, et qui suscite l’incompréhension et la frustration de ses nombreux supporters en Algérie.L’avenir immédiat de Bennacer reste incertain, mais deux pistes principales semblent encore viables.
À défaut de grives…
La première mène en Arabie Saoudite, où Al-Ittihad, déjà intéressé cet été, pourrait réactiver son intérêt. Un championnat financièrement attractif, mais qui constituerait un tournant radical dans la carrière d’un joueur encore en âge de performer au haut niveau européen. La seconde, plus crédible sportivement, se situe en Turquie.
Trabzonspor a en effet entamé des discussions concrètes avec Milan en vue d’un prêt. Le club turc, désireux de renforcer son entrejeu, considère Bennacer comme un profil idéal pour équilibrer et dynamiser son dispositif. Reste à savoir si le joueur acceptera ce nouveau défi ou choisira de patienter dans l’espoir d’une opportunité plus prestigieuse.
Un avenir en sélection déjà compromis ?
La situation en club a inévitablement des répercussions sur la carrière internationale du milieu de terrain. Vladimir Petkovic, pour le rassemblement de septembre, a décidé de se passer de Bennacer. Le sélectionneur a justifié ce choix par son absence totale de compétition et son manque de préparation, tout en laissant entendre que la porte restait ouverte en cas de regain de forme.
Mais le temps presse : l’Algérie s’apprête à jouer des rencontres cruciales pour les qualifications à la Coupe du monde 2026 et doit déjà se projeter sur la CAN 2025 au Maroc.
Si Bennacer ne retrouve ni rythme ni continuité, il risque de payer un lourd tribut. Non seulement son statut de titulaire indiscutable pourrait vaciller, mais sa place dans le groupe même pour la CAN n’est plus garantie. À 27 ans, l’ancien milieu d’Empoli se trouve donc face à une équation périlleuse : trouver rapidement un projet sportif stable pour éviter que sa carrière, aussi bien en club qu’en sélection, ne bascule dans une spirale négative.