Après plusieurs mois d’un bras de fer juridique tendu avec Youcef Belaïli, l’AC Ajaccio respire enfin. La FIFA a suspendu la sanction qui paralysait le club, lui permettant de rejouer et d’envisager sereinement la suite de la saison.
L’AC Ajaccio peut enfin entrevoir des jours meilleurs après plusieurs mois de tourmente judiciaire. La FIFA a décidé de suspendre la sanction qui frappait le club corse dans le cadre de son conflit avec Youcef Belaïli, permettant ainsi aux Ajacciens de participer à nouveau aux compétitions officielles.
Ainsi, interdite de recrutement depuis le 11 juillet et privée de licences pour ses joueurs, l’équipe était plongée dans une situation critique, l’empêchant même de disputer sa première rencontre de la saison face à Furiani. Cette levée de sanction, annoncée le 15 octobre, redonne de l’oxygène à un club qui n’a cessé de clamer son innocence depuis le début de l’affaire.
Une bataille juridique loin d’être terminée
En effet, tout a commencé lorsque la FIFA a condamné Ajaccio à verser 380 000 euros à Belaïli, sur la base d’un document jugé « frauduleux » par les dirigeants corses. Selon eux, ce protocole d’accord, censé avoir été signé entre l’ancien directeur général de l’ACA et le club saoudien Al-Ahli, serait un faux, une thèse confirmée par le club saoudien lui-même.
L’affaire trouve ses origines dans une décision du Tribunal arbitral du sport datant de 2023, qui avait condamné Belaïli à payer cette somme à Al-Ahli. Un an plus tard, l’attaquant réclamait pourtant ce montant à l’ACA, déclenchant une bataille juridique complexe ponctuée d’une plainte pénale pour « faux, usage de faux et escroquerie ».
Ajaccio veut tourner la page
Pour les dirigeants ajacciens, cette suspension de sanction est bien plus qu’un simple soulagement sportif. Elle constitue une première victoire symbolique dans leur quête de justice et renforce leur détermination à aller « jusqu’au bout » pour laver l’honneur du club.
Dans un communiqué, l’ACA s’est félicité de cette décision, tout en remerciant Philippe Diallo, président de la FFF, et Stéphane Vannucci, président de la Ligue Corse, pour leur soutien déterminant. Les joueurs, dont les licences étaient bloquées, pourront ainsi débuter leur saison 2025-2026 dès dimanche à Bonifacio, après plus de cinq mois sans compétition officielle.
L’ACA, relégué en Régional 2, espère désormais repartir sur de nouvelles bases et reconstruire son projet sportif loin des polémiques. « L’ACA est en vie. Place au terrain », a conclu le club dans un message porteur d’espoir. Si la bataille juridique est loin d’être terminée, cette première victoire marque un tournant majeur dans l’un des feuilletons les plus houleux du football français récent. Ajaccio, meurtri mais toujours debout, veut désormais transformer cette épreuve en moteur de sa renaissance.