L’Algérie continue de consolider sa présence sur la scène internationale, témoignant de son rôle et de son influence grandissante dans les dynamiques mondiales contemporaines.
En effet,l’édition 2025 de l’Indice de présence mondiale, publié annuellement par l’institut Elcano, place l’Algérie à la 49e position sur 150 pays. Cette position fait de l’Algérie le premier pays du Maghreb dans ce classement.
À l’échelle internationale, les États-Unis conservent leur première place, suivis de la Chine, de l’Allemagne et du Japon. Dans le monde arabe, c’est l’Arabie saoudite qui domine, se hissant au 17e rang, devant les Émirats arabes unis (19e). En bas du classement figurent Haïti, la Somalie et la Mauritanie.
Un recul de la mondialisation
Le rapport souligne que la mondialisation a reculé de 1,4 % cette année en termes de présence globale, principalement en raison d’un repli économique.
À l’inverse, la dimension militaire gagne du terrain, tandis que le soft power (la capacité d’un État à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur) se redresse lentement après la pandémie, mais perd de son élan.
Les dynamiques contrastées des puissances
Les États-Unis maintiennent leur leadership, mais on observe l’ascension de l’Inde, de la Russie et du Japon, tandis que plusieurs puissances européennes déclinent – à l’exception de l’Espagne, qui enregistre la plus forte progression au sein de l’UE (13e). L’influence extérieure de l’Union européenne s’affaiblit globalement.
Le Royaume-Uni, après le Brexit, continue de perdre en présence économique, malgré une légère reprise insuffisante pour rivaliser avec des pays comme le Japon. La France recule d’une place, dépassée par la Russie, tout comme les Pays-Bas, devancés par l’Inde.
Domination américaine, limites chinoises
Washington conserve son hégémonie militaire et sa suprématie dans de nombreux domaines, malgré un net recul en soft power. La Chine, leader du secteur manufacturier, peine à s’imposer sur d’autres indicateurs économiques ou militaires. Son soft power reste limité, faute d’attractivité suffisante.
Vers une mondialisation fragmentée ?
Le rapport conclut que la géographie devient un facteur clé, dessinant une mondialisation divisée en trois sphères : les États-Unis, l’UE et la Chine, chacune avec sa propre logique d’influence. Les autres pays s’alignent de manière inégale sur ces pôles. Si l’ampleur des transformations reste incertaine, une chose est sûre : la mondialisation a changé de rythme et de nature.

