Depuis la mascarade qui s’est déroulée dans un « bistrot » parisien le 14 décembre dernier, où des hurluberlus fanatiques, accompagnés de leur « gourou » le dénommé Ferhat Mhenni, ont proclamé une honteuse et imaginaire « indépendance » de la Kabylie, les condamnations pleuvent.
La dernière en date est celle du Comité de sauvegarde de la Ligue Algérienne des droits de l’Homme (CS-LADDH). Cette dernière vient en effet d’émettre un communiqué dans lequel elle condamne sans la moindre ambiguïté, la grave dérive de Ferhat Mhenni et ses acolytes.
Ferhat Mhenni vilipendé
En effet, pour ce Comité le « projet » de ces séparatistes porte la « fracture, la division et la mise en danger d’une région qui n’a jamais demandé à être arrachée à son histoire, à son pays et à son peuple », soulignent les rédacteurs dudit document. Pour ces derniers, de son vivant, feu Ali Yahia Abdenour, fondateur de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme n’aurait jamais accepté une telle imposture, «Il doit se retourner dans sa tombe », écrit le CS-LADDH.
Selon ce Comité, la Kabylie n’est pas une entité isolée, une fiction extraterritoriale artificiellement détachée de l’Algérie. Elle en est l’un des piliers historiques, culturels et politiques. « En parlant au nom de la Kabylie, le MAK réduit des millions de citoyens à une vision étroite, sectaire, extrémiste et minoritaire », assène le CS-LADDH. Et d’ajouter « Ferhat Mhenni ignore délibérément que les habitants de la Kabylie dans leur quasi-totalité rejettent sa pseudo-indépendance et revendiquent leurs droits au sein d’une Algérie unie, démocratique et plurielle ».
« Non, le séparatisme que vous défendez n’est pas une solution ; c’est une impasse. Il ne produit ni liberté, ni dignité, ni avenir. Il ouvre la porte à l’isolement, aux conflits internes, à la fragilisation sociale et à l’ingérence étrangère. Présenter cela comme un projet d’émancipation relève de l’illusion, du suicide et carrément de la mauvaise foi »
Gare aux amalgames !
Ensuite, le CS-LADDH alerte et met en garde contre les « amalgames, stigmatisations et les raccourcis » que certains seraient tentés de prendre sous prétexte de réaction à l’annonce de Paris.
Pour cette organisation, le véritable engagement patriotique consiste à « refuser l’oppression », à « construire un Etat de droit démocratique», et «revendiquer la liberté pour soi et pour autrui». Selon le document dont JUST-INFODZ détient une copie, aucun projet politique ne peut se prétendre légitime s’il se construit sur le « rejet des droits fondamentaux », la « répression des voix dissidentes » ou l’« effacement des identités ».
Entre régression et négation
Dans ce sens, le CS-LADDH affirme et réaffirme la souveraineté morale d’une nation se mesure à sa capacité à protéger les plus vulnérables et à garantir à chacun et à chacune une existence libre et digne. «Nous affirmons aussi que la tentation séparatiste n’est pas une libération. C’est une régression et une négation », est-il souligné.
Enfin, le CS-LADDH appelle à un « sursaut éthique et politique », motivé par la lucidité et le courage civique. Pour ce Comité, il faudrait impérativement la mise en œuvre d’un engagement qui unit plutôt qu’il ne divise, et qui inscrit l’avenir de la patrie dans le respect strict des droits humains. « C’est par cette exigence morale et cette détermination collective que peut émerger une société libre, forte et fidèle à ses principes fondamentaux. Ce changement est nécessaire, il est souhaité dans l’intérêt de tous», conclut le CS-LADDH

