L’idée de l’ « égaré », Ferhat M’henni, chef de file de l’organisation terroriste MAK, d’annoncer unilatéralement ce 14 décembre 2025, « l’indépendance de la Kabylie », ne peut laisser indifférents tous les Kabyles fermement attachés à l’Algérie.
Ainsi, ce lugubre personnage est désavoué par ses camarades de lutte de longue date avec lesquels il a fait un long chemin pour une Algérie solidaire, unie et riche de sa diversité dans les principes de la déclaration du premier novembre 1954 et de la plate forme de la Soummam du 20 août 1956. Ses amis le désavouent et se séparent définitivement de lui les uns après les autres .
Condamnations en cascade !
En effet، au cours de la semaine passée, deux anciens détenus du Mouvement Culturel Berbère ( MCB) et des pas des moindres, en l’occurrence M. Hakim Bettache, ancien maire d’ Alger-centre, membre du MCB, détenu en 1986 et Nordine Ait Hamouda, ex député, membre fondateur du RCD, et président de la fondation Colonel Amirouche et Ould Ali El Hadi, ancien dirigeant et cadre du MCB et actuellement président de la JS Kabylie qui a hissé le drapeau Algérien dans plusieurs pays africains et dans le Maghreb lui ont écrit des lettres dans lesquelles ils dénoncent son projet suicidaire.
40 ans de lutte…
Ainsi et la lettre de Noureddine Amirouche, du 8 décembre 2025, il lui rappelle le parcours qu’ils ont fait ensemble durant quarante ans. Et c’est ainsi qu’il lui écrit, emblée, « Quarante ans de chemins croisés de luttes communes, d’une amitié forgée dans l’engagement et consolidée dans l’épreuve lui rappellent qu’il garde en mémoire ces débats au sein du MCB, dans la ligue de la défense des droits de l’homme, dans l’association des enfants de Chahids où nos convictions nous ont valu un passage commun devant la Cour de la Sûreté de l’ État. Je n’oublierai jamais les instants passés dans la prison de Berrouaghia « .
Point de non-retour !
Il poursuit sa missive en lui rappelant son engagement dans la chanson au point où feu Kateb Yacine le surnommait » le maquisard de la chanson « , maniant la musique et la poésie comme des armes d’émancipation sans occulter le moment où ils ont milité au sein du RCD pour des idéaux suivants, la liberté, la justice sociale, la citoyenneté et la construction d’une Algérie solidaire, unie et riche de sa diversité. « C’est pourquoi ta dérive progressive puis ta chute m’ont attristé au plus profond de moi même », lui lance-t-il en pleine figure. Et de lui expliquer en quoi cela l’a frustré : » le point de non retour fut trahi en 2018 avec ta déclaration unilatérale de l’indépendance de la Kabylie à partir d’un pays qui nous a colonisés plus de 130 ans.
Indépendance des lâches !
La Kabylie qui a rejeté «la paix des braves» de De Gaulle ne saurait accepter «l’indépendance des lâches». Et de l’accabler avec force: « la mémoire de Cheikh Aheddad, d’ El Mokrani, de Lalla Fadhma N’Soumer, de Krim Belkacem, de Abane Ramdane, d’ Amirouche et ton propre père ne semblent plus avoir aucune valeur à tes yeux ». Et le fils du colonel Amirouche l’enfonce plus en lui disant les vérités crues : » la suite a confirmé l’ignominie, la pire des trahisons marquée par les alliances de l’opprobre, te voir brandir le drapeau israélien dans les manifestations à Paris soutenu par l’état Sioniste, le Makhzen et l’extrême droite française a été un spectacle insupportable « .
« Adieu mon ex-ami…»
L’ex député du RCD lui annonce que par ces actes, son ancien camarade de combat pour les causes justes a coupé les liens avec la Kabylie profonde et ses valeurs immuables en lui rappelant le proverbe » la terre Kabyle ne se vend pas et ne s’hypothèque pas ».
Noureddine de son vrai nom Amrane Ait Hamouda lui écrit, par ailleurs, qu’en dépit de tout, il préfère et préférera toujours la prison d’ El Harrach au service des intérêts inavoués et aux manipulations des officines étrangères. Et de lui signifier par cette lettre de condamnation par ces phrases «le choix de l’honneur, de notre honneur est à ce prix. Je te dis, donc, adieu en reprenant les mots du poète » si tu as fais cela à la Kabylie que ton âme ne revienne jamais ! « .
Noureddine Ait Hamouda, connu pour son courage de dire et qui a de tout temps choisi l’ Algérie pour y vivre même dans les moments difficiles terminé cette longue missive adressée solennellement à son ex compagnon de combat pacifique que cette lettre est le constat douloureux qu’entre la fidélité à la mémoire collective et les errances solitaires, leur chemin s’arrête ici.

