Par R.B/K.T
Dans déclarations distinctes, le Rassemblement pour la culture et démocratie(RCD) et le Front des forces socialistes (FFS), se réjouissent de la libération des détenus dits d’opinion, à l’occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale.
Ainsi, ces deux formations politiques ont exprimé leur «satisfaction» quant à la mesure de grâce présidentielle ayant touché certains détenus, dont le journaliste El Kadi Ihsessen, Mohamed Tadjiat, tout en appelant le chef de l’Etat à «plus» de mesures d’«apaisement» visant à ouvrir un dialogue national inclusif.
Une «victoire» selon le RCD
En effet et pour la formation du RCD, ces libérations constitue une «victoire de la lutte contre l’arbitraire et le piétinement des droits fondamentaux», tout en espérant qu’elles soient le «prélude d’un espoir pour un avenir de liberté, de libre débat et de dialogue sincère et constructif avec et entre les Algériennes et les Algériens pour sortir le pays de l’impasse», souligne la formation présidée par Atmane Mazouz.
En outre, le Rassemblement pour la culture et la démocratie, n’a pas omis de rendre hommage aux désormais ex-détenus pour leur «courage et leur résilience» dans la lutte face aux dures épreuves durant toute la période de leur incarcération. Mais aussi saluer toutes celles et tous ceux qui ont «œuvré sans cesse et dans la difficulté pour la défense de leurs droits et leur soutien durant les longs et différents procès», est-il mentionné.
Un «pas dans la bonne direction»
De son côté, le plus vieux parti de l’opposition, le FFS, a accueilli avec un «grand soulagement», la libération de nombreux prisonniers dits d’opinion, tout en considérant « ces mesures comme un bon signe et un pas dans la bonne direction pour instaurer un climat d’apaisement et de confiance entre la société et les institutions de l’État, ainsi que pour ouvrir la voie à un dialogue national inclusif », rapporte le document, indiquant que le FFS « a été parmi les premiers à exiger avec insistance la libération des prisonniers d’opinion, dans le cadre de la défense continue des libertés collectives et individuelles et de tous les droits ».
« Nous avons toujours considéré ces mesures préliminaires comme une condition essentielle pour réussir toute démarche politique nationale visant à consolider la démocratie et établir l’État de droit », a estimé le FFS dans le même document, en notant que « le FFS a défendu la cause des prisonniers d’opinion depuis les premiers jours du mouvement populaire et l’a portée aux plus hautes autorités du pays de manière directe et explicite à plusieurs reprises et occasions ».
«Libérté pour Mohamed Baba Najar»
La formation politique présidée par Youcef Aouchiche, «exhorte» le président de la République «à inclure tous les prisonniers d’opinion, en particulier le militant du FFS Mohamed Baba Najar, emprisonné à tort depuis près de 19 ans, et à s’étendre également à l’abrogation de toutes les lois restrictives des libertés, notamment l’article 87 bis et le recours excessif à la détention préventive ».
Enfin, le FFS renouvelle sa pleine disposition à réussir toute initiative politique nationale visant à « compléter le projet national à travers un dialogue national inclusif qui définit les contours de la feuille de route établissant des réformes politiques et institutionnelles, rétablissant la confiance, incarnant la légitimité populaire et consacrant l’État démocratique et social, et ce, en fidélité à l’esprit de Novembre ».