Librairie Cheikh : Vers la réouverture ?

Fermée avant-hier pour une durée de 30 jours suite à une décision des autorités locale, la librairie Cheikh pourrait rouvrir ces portes dans les prochaines heures.

Ainsi et selon plusieurs sources, un “terrain d’entente », aurait été trouvé et les amoureux du livre pourront enfin retrouver ce « temple » du livre dont la fermeture a provoqué un tollé !

Levée de bouclier !

En effet, c’est une bonne nouvelle pour les lecteurs et les auteurs qui trouvent, en ce lieu de liberté, un monde réservé aux passionnés de la littérature. « Nous attendons la signature d’un autre arrêté du wali pour sa réouverture » a annoncé une source proche de la librairie Cheikh. A noter que sa fermeture avait fait couler beaucoup d’encre. Elle a même contraint certains auteurs, et non des moindres, à annoncer leur boycott du salon du livre Djurdjura, qui s’est ouvert, aujourd’hui à Tizi-Ouzou, en signe de solidarité avec la Librairie Cheikh.

C‘est le cas, du Poète Lazhari Labtar  qui a écrit un message intitulé « Pourquoi je n’y serai pas ». « J’apprends avec stupéfaction et une immense tristesse que la mythique et historique librairie Multi-livres de Tizi Ouzou a été fermée par les autorités locales pour un mois pour un motif complètement farfelu ». « La porte de ce temple de la littérature, de la culture et du savoir que dirige Omar Chikh, un Seigneur qui, depuis des années, a porté les auteurs algériens et les a accompagnés dans le petit espace qu’il leur a été consacré pour venir y présenter leurs livres et débattre avec les lecteurs est mis sous scellés ». « Quand un temple de la culture est mis sous scellés et que des éditeurs sont frappés d’interdiction, même déguisée, de présenter leurs ouvrages, on n’a plus le choix qu’entre participer et laisser sa dignité de militant de la beauté contre la laideur au vestiaire ou renoncer à participer en gardant saufs ses principes et intactes ses convictions », a-t-il écrit.

C’est aussi le cas de l’écrivain Mahmoud Boudarene pour qui « mettre sous scellés une librairie, c’est mettre sous scellés les cerveaux, c’est emprisonner l’esprit, limiter la pensée et refuser l’échange.   C’est ériger des murs invisibles dans les têtes, verrouiller toute possibilité d’émancipation intellectuelle et d’exploration créative. Un pays qui scelle les cerveaux étouffe l’innovation et engendre l’uniformité, il laisse les esprits s’appauvrir, s’étioler dans l’inertie du conformisme. Libérer les cerveaux, c’est ouvrir les portes de la connaissance, c’est éveiller la curiosité et insuffler l’énergie nécessaire pour imaginer, construire et transformer le monde », s’est-il indigné.

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