La Libye se dirige de jour en jour vers la pire catastrophe naturelle de son histoire.
Cinq jours après le passage dévastateur de l’ouragan Daniel, les morts ne se comptent plus par centaines, mais par milliers, notamment dans la région de Derna ( Nord-Est), laquelle a été littéralement submergée pas les eaux.
Selon le dernier bilan, toujours provisoire, Daniel, a fait plus de 11 000 morts et 10 100 personnes sont toujours portées disparus. Cela renseigne sur l’effroyable catastrophe qui s’est abattue sur le peuple libyen.
La ville de Derna placée en quarantaine
Ce vendredi 15 septembre, les autorités libyennes, ont en effet, décrété la ville de Derna, colère une « zone sous quarantaine ».
En effet et selon plusieurs sources médiatiques, l’ensemble des accès et sorties de Derna, ont été fermés à la population, afin de faciliter le travail des sauveteurs. Ces derniers, sont confrontés à d’énormes difficultés pour tenter de sortir des décombres d’éventuels et rares survivants et chaque minute qui passe, est une vie perdue.
Les morts enterrés dans des fausses communes
Le ministre de la Santé de l’Est de la Libye, Othman Abdel Jalil, a indiqué que les secours sont à pied d’œuvre, ainsi que les convois de premiers secours sont sur place dès mardi, mais ont été ralentis par la destruction de nombreux ponts de la ville.
Selon France24, les habitants évoquent de centaines de corps gisent encore sous les tonnes de boue et de décombres
La même source, a également précisé que les enterrements avaient jusqu’à présent eu lieu dans des fosses communes à l’extérieur de Derna et des villes voisines.
L’ONU appel à l’ouverture d’un « corridor maritime »
Le responsable de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour les situations d’urgence a, cité par Radio France internationale ( RFI), a , estimé ce 15 septembre qu’on ne connaît « toujours pas l’étendue » exacte de la catastrophe humanitaire qui a frappé l’est de la Libye.
« Je pense que le problème pour nous, en Libye, est bien sûr de coordonner nos efforts avec le gouvernement, puis avec les autres autorités de l’est du pays », a déclaré Martin Griffiths, lors d’un point de presse à Genève, ajoutant que « le niveau des besoins, le nombre de morts, sont encore inconnus ».
L’ONU qui a lancé un premier appel de fonds pour venir en aide immédiatement aux quelques 250 000 personnes les plus touchées.
Elle appelle notamment à créer un corridor maritime pour faciliter l’arrivée de l’aide humanitaire.
« Nous sommes tous mobilisés pour apporter autant d’aide et de soutien que possible aux gens », a soutenu le porte-parole di Bureau de coordination humanitaire de l’ONU.
Melissa Boukhalfa