En dépit de la levée de bouclier de certaines formations politiques contre la nouvelle loi minière, le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, persiste et signe : la nouvelle loi minière n’affecte en rien la souveraineté nationale, en insistant sur le fait que cette dernière est une « ligne rouge ».
Ainsi, Mohamed Arkab, a répondu indirectement à certains partis politiques, à l’instar du Parti des Travailleurs (PT), le Front des forces socialistes (FFS) et la formation de Sofiane Djilali (Jil El Jadid), qui ont ouvertement critiqué le contenu de cette loi, notamment l’article 102, en estimant qu’il constitue une « prédation » des ressources minières du pays.
À ce propos, Sofiane Djilali, a estimé dans un post Facebook qu’ « après un léger amendement, 20 % est devenu la participation minimale. En réalité, il s’agit d’une concession de souveraineté contraire aux dispositions de la Constitution », a-t-il fustigé.
« La souveraineté nationale est une ligne rouge »
En effet, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a apporté ce lundi 16 juin 2025, des éclaircissements sur l’article 102 du projet de loi minière, actuellement en débat à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Réaffirmant que «la souveraineté nationale est une ligne rouge », il a tenu à rassurer sur les garanties offertes aux entreprises algériennes dans l’exploitation des ressources minières.
L’une des dispositions les plus discutées concerne la participation minimale de 20 % réservée aux entreprises algériennes dans les projets miniers impliquant des investisseurs étrangers. Arkab a insisté sur le fait qu’il ne s’agit « pas d’un plafond, mais d’un seuil minimal », laissant la porte ouverte à une négociation pour une part plus élevée, en fonction de l’intérêt du partenaire national. « Si une entreprise algérienne manifeste son intérêt pour un gisement, elle peut revendiquer une participation majoritaire. Tout dépendra des discussions », a-t-il précisé. À défaut d’engagement de la partie algérienne, l’État conserve néanmoins ses 20 %, garantissant ainsi son ancrage dans le projet.
Les étrangers cantonnés aux zones inexplorées
Le ministre a rappelé que les sociétés étrangères n’interviendront que dans les zones non prospectées par l’État algérien, et uniquement si elles disposent de technologies avancées permettant une exploration approfondie. Une fois la faisabilité confirmée, une coentreprise sera créée sous le droit algérien, avec une participation locale obligatoire.« Ce texte ne limite pas le rôle des entreprises nationales, bien au contraire. Il les protège et sécurise leur place dans un secteur stratégique », a-t-il martelé.
Un cadre protecteur pour les intérêts algériens
En conclusion, Arkab a tenu à lever toute ambiguïté : « Ce projet de loi ne porte aucune atteinte à la souveraineté nationale sur nos ressources minières. » Bien au contraire, il vise à renforcer la protection des intérêts algériens, tout en attirant les compétences étrangères nécessaires pour exploiter des réserves encore inconnues.
Adoption à la majorité du projet de loi organisant les activités minières
Notons que les députés de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) ont approuvé, ce lundi, à la majorité, le projet de loi régissant les activités minières. Ce texte vise à renforcer l’attractivité du secteur minier en Algérie et à améliorer le climat des investissements dans ce domaine.
Le vote a eu lieu lors d’une séance plénière publique, en présence du ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, Mohamed Arkab, de la ministre des Relations avec le Parlement, de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargée des Mines, ainsi que de plusieurs autres membres du gouvernement.
Ce nouveau cadre législatif introduit une série de mesures, d’incitations et de procédures destinées à encourager les investissements dans le secteur minier. Il ambitionne également de renforcer la transparence et la stabilité du domaine, tout en s’adaptant aux évolutions récentes du secteur.
Une réforme attendue pour dynamiser l’économie minière algérienne et attirer les investisseurs nationaux et étrangers.