Le projet de loi sur les activités minières en Algérie, continue de susciter l’ire de certaines formations politiques. Parmi ces dernières, on retrouve le Front des forces socialistes (FFS), qui n’a eu de cesse de fustiger ce projet de loi, estimant qu’il « menace » la souveraineté nationale et ses richesses naturelles.
Ainsi et par voie de conséquence, le groupe Parlementaire du FFS siégeant au Conseil de la nation (Sénat), indique avoir voté contre ce texte de loi, et ce, souligne-t-il en parfaite « harmonie avec les principes et les convictions politiques du parti ».
Un projet de loi « dangereux » selon le FFS
En effet, ce groupe Parlementaire, dans un communiqué publié ce mardi 8 juillet 2025, annonce que les députés du Front des forces socialistes (FFS) ont participé au vote qui s’est tenu ce mardi et qu’ils ont unanimement rejeté « dans le fond et la forme » le projet de sur les activités minières. Dans la foulée, cette formation politique, a motivé son rejet en avançant ce qu’elle considère comme des « motifs factuels et objectifs ».
Ainsi, le groupe Parlementaire du FFS, indique qu’en l’état, le projet de loi sur les activités minières « constitue un danger et une menace » sur la souveraineté nationale et économique du pays. « La formulation actuelle du projet de loi, place ce secteur stratégique à la merci des capitaux étrangers », est-il souligné. Mieux, pour cette formation politique, ce projet de loi est « dépourvu de mécanismes efficaces, à même de garantir la bonne gouvernance et la transparence, et ne pose pas les bases d’une valorisation juste et durable de ces ressources stratégiques », dénonce ce groupe Parlementaire.
Devant cet état de fait, ledit groupe appelle le gouvernement et plus précisément le ministre de l’Énergie et des mines, M. Mohamed Arkab, à « revoir sa copie », en adoptant une « politique rationnelle » de gestion de la richesse nationale, et plaçant l’ « intérêt national » au-dessus de toute autre considération et consacrant la souveraineté économique.
Arkab « droit dans ses bottes »
De son côté, Mohamed Arkab soutien mordicus que cette nouvelle loi minière, n’est en rien un « danger » pour la souveraineté nationale, réitérant au passage que cette dernière est une « ligne rouge », tracée par le chef de l’État.
Devant des sénateurs attentifs, Arkab évoquera les « articles qui fâchent », à savoir l’article 62 et 102 de ladite loi, qui sont perçus comme étant un « bradage » du sous-sol national au profit des compagnies étrangères.
L’une des dispositions les plus controversée concerne la participation minimale de 20 % réservée aux entreprises algériennes dans les projets miniers impliquant des investisseurs étrangers (article (102). À ce propos, Arkab a insisté sur le fait qu’il ne s’agit « pas d’un plafond, mais d’un seuil minimal », laissant la porte ouverte à une négociation pour une part plus élevée, en fonction de l’intérêt du partenaire national.
