À l’initiative de l’Association des néphrologues libéraux algériens(ANLA), une journée d’études et de prévention sur les pathologies rénales, a été organisée le vendredi 19 janvier, au niveau de la bibliothèque communale de Bouira.
À cette journée, plusieurs spécialistes en néphrologie, à l’instar du Pr Atik, du service de néphrologues au niveau du CHU d’Annaba, ainsi que le docteur Saïdani, professeur en néphrologie et en dialyse transplantation-rénale, au CHU de Beni Messous et le Pr Iften, ancienne cheffe de service à l’hôpital militaire d’Aïn Naadja.
La « bedaine » ennemie des reins
Ainsi, les participants, ont abordé principalement les causes et moyens de prévention contre le dysfonctionnement rénal, tout en mettant l’accent sur l’obésité et plus particulièrement la surcharge pondérale abdominale, comme étant un facteur important pouvant occasionner un dysfonctionnement des reins et conduire à la dialyse.
En effet et selon le docteur Saïdani, Ll’obésité est devenue un problème majeur de santé publique en Algérie. De ce fait et toujours d’après le même intervenant, la corrélation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le développement d’une insuffisance rénale terminale a été examinée dans un collectif de 100753 sujets, suivi pendant dix-sept ans.
« Il a été démontré que l’IMC est positivement corrélé au risque de développer une insuffisance rénale terminale chez les hommes, ceci après ajustement de la tension artérielle et de la protéinurie », a-t-il souligné, avant de noter que » l’existence d’un syndrome métabolique, constant dans le diabète de type 2, et associé à une obésité androïde, n’est pas la seule condition pour voir apparaître des anomalies rénales dont la traduction fonctionnelle est une hyperfiltration, clinique la microalbuminurie ».
La dialyse en ultime recours
D’autres spécialistes, à l’instar du professeur Atik, ont abondé dans le même sens que leur confrère, en insistant sur le fait que la prévalence entre la surcharge abdominale et le dysfonctionnement rénal est » en constante progression ».
Sur un autre volet, le même spécialiste, s’est longuement penché sur le fait du recours à la dialyse, en soutenance que cette dernière est un » dernier recours » pour les patients. Aussi bien que pour l’hémodialyse ou bien la dialyse péritonéale, ces deux méthodes, sont selon le Dr Atik des traitements très lourds.
» L’ensemble des spécialistes le disent et l’affirment, le recours à la dialyse n’est qu’en dernier recours. Nous devons impérativement encourager la transplantation-rénale, laquelle a de meilleures résultats et ne constitue nullement un handicap majeur pour les patients », a-t-il soutenu.
Transplantation-rénale : des mécanismes à revoir
Actuellement et d’après la plupart des intervenants à cette journée d’études, le recours à la dialyse en Algérie est » quasi automatique », or selon eux, la greffe rénale, si les pouvoirs publics mettent un mécanisme adéquat de sensibilisation pour la don d’organe, pourrait sauver des centaines de vie chaque année.
Aussi bien pour le professeur Atik, Iften et le Tahar Rayane, il faudrait repenser l’activité de greffe en Algérie et mettre à profit, le capital expérience « très estimable » dont jouissent les médecins algériens, pour faire de la greffe d’organes en Algérie un bastion au secours des souffrants qui attendent avec l’espoir d’un soulagement définitif au lieu d’attendre la mort.
R.B