Hanoune

Louisa Hanoune abandonne ses ambitions présidentielles

Par K.T/R.BLa première secrétaire du Parti des Travailleurs ( PT) Louisa Hanoune,  a annoncé, cette après midi, lors d’un point de presse « la non participation du Parti des travailleurs au processus électoral relatif au prochain scrutin présidentiel ».

Ainsi, à peine un mois et demi après avoir confirmé sa candidature aux élections présidentielles du 7 septembre prochain, Mme Hanoune, s’est rétractée, en invoquant des «obstacles» administratifs, voire même des « conditions climatiques» peu propices à une campagne électorale.

Des «conditions politiques défavorables»

En effet, la désormais ex-candidate au prochain scrutin présidentiel, a justifié son retrait en évoquant une « intention avérée » et « des conditions politiques défavorables  » visant à exclure son parti du scrutin, Louisa Hannoune, a estimé que son parti ne « serait faire partie d’une opération électorale qui ne consacre pas la liberté totale  à la candidature  et qui ne permettent pas aux citoyens d’exercer leurs libre arbitre, par conséquent et suite à la décision prise par le bureau politique du parti, j’annonce solennellement la non participation du parti des travailleurs  aux prochains scrutin présidentiel », a-t-elle expliqué, tout en estimant que « la liberté démocratique fait défaut dans notre pays », a-t-elle déploré.

L’ANIE mise à l’index

Mieux et toujours selon Mme Hanoune, la décision de son parti de se retirer de la course présidentielle, trouve son essence dans le fait de«convaincre pour la restauration des libertés démocratiques afin que le peuple Algérien puisse exercer sa plaine souveraineté ».

« L’organisation du scrutin à la mi-Août transformera un scrutin important sensé marqué la rupture avec les pratiques du passé en une simple formalité, accentuant le désengagement populaire », a relevé Louiza Hanoune.  

En dernier lieu, Louisa Hanoune a dénoncé la radiation « d’une dizaine de milliers  de personnes du fichier électoral ou dans l’impossibilité de s’inscrire sur les réseaux intranet ou sur la plateforme numérique de l’ANIE , empêchant le citoyen d’exercer de leur droit politique». Elle a estimé qu’il y a un « échec » total du dispositif « numérique », « administratif », « organisationnel » mis en œuvre dans les APC et les bureaux de l’ANIE.

Un retrait et des interrogations

Pour les observateurs de la scène politique nationale, ce retrait d’une figure emblématique de la scène politique algérienne, pousse à s’interroger sur les réelles motivations qui ont poussé Mme Hanoune, à jeter l’éponge avant même l’entame de la campagne électorale, d’autant plus qu’il intervient au surlendemain de l’annonce du président Tebboune à briguer un second mandat à la tête du pays.

Ainsi, Louisa Hanoune, avance dans son argumentaire, des «obstacles administratives», si ces accusations s’avéraient exactes, elles ne peuvent avoir surgit du jour au lendemain, d’un part et de l’autre, à chaque sortie médiatique de la présidente du PT, cette dernière, n’a eu de cesse de les dénoncer. Ces supposées « embûches » ne peuvent être une raison suffisante pour abandonner si facilement la course.

En outre et jusqu’à la date de ce samedi, 12 juillet 2024, seulement deux candidats à la présidentielle, à savoir Youcef Aouchiche du FFS et Abdellali Hassani du MSP, ont officiellement annoncé avoir obtenu les parrainages nécessaires pour pouvoir valider leurs candidatures. Louisa Hanoune, dans son communiqué, n’a pas fait mention de ce point précis et certains sources soutiennent qu’elles n’aurait à aucun moment retiré les formulaires dédiés aux parrainages. Louisa Hanoune les a-t-elle? Le mystère demeure entier et la réponse importe peu désormais. Toutefois et si au lendemain du 18 juillet prochain, date butoir des retraits des formulaires de candidature, l’Anie devait révéler que Mme Hanoune n’aurait pas eu ses parrainages, cela serait perçu comme un terrible camoufler pour elle et ses ambitions.

Un acte « mediatico-politique » ?

Autre piste qui pourrait expliquer ce retrait soudain, celle consistant à faire de cette manœuvre un acte aussi médiatique que politique. Médiatique d’une part, car il s’agit tout de même de Louisa Hanoune, une femme politique que pratiquement l’ensemble des Algériens connaissent au moins depuis…les années 1990. Une figure politique incontestable, même si son aura a été quelque peu, voire beaucoup, étiolé ces dernières années. Ce retrait, la remet sur «le devant de scène» et braque toutes les lumières sur elle, du moins, momentanément.

Pour ce qui est de l’acte politique, il semble évident que la donne politique a irrémédiablement changé depuis l’annonce du désormais président-candidat, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier, il faut bien l’admettre et le reconnaître, jouit d’une grande popularité auprès des citoyens, même ceux qui n’ont pas voté en sa faveur en 2019. Sa dernier visite à Tizi-Ouzou et sa réussite totale, en est la preuve éclatante. La stratégie du retrait jumelée à une certaine « victimisation » de Mme Hanoune, s’assimilerait à un «coup politique», visant à s’extirper par le truchement de présumées «obstacles anti-démocratiques», d’une joute électorale, où elle risque de faire chou blanc.

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