Pour la troisième journée consécutive, la monnaie unique européenne ( euro )gardeune certaine stabilité face au dinar algérien, au niveau du marché parallèle du Square Port Saïd d’Alger.
Ainsi et après avoir frôlé les 270DA pour un euro, un « pic historique » pour la monnaie européenne, cette dernière s’est stabilisée face au dinar, même si certains « cambistes » prévoient une hausse pour les mois de novembre et décembre.
Le calme avant la tempête
En effet, ce samedi 18 octobre 2025, pour un billet de 100 € mis en vente, il rapportait à midi 26 800 DA. Tandis qu’à l’achat, il se situait à la même heure à 26 600 DA. Toutefois et selon certains revendeurs, ce calme est temporaire. Dès ce dimanche 19 octobre, le marché parallèle retrouverait sa vigueur, puisque selon nos interlocuteurs, la demande va de nouveau dicter sa loi sur le cours du Dinar algérien.
Les activités commerciales et financières se ralentissent durant le week-end. De ce fait, très peu de transactions se concrétisent. Ce faible volume favorise naturellement le maintien du taux de change précédent sur le marché noir des devises. Les observateurs surveilleront attentivement la reprise des échanges. Une forte demande de devises, notamment pour l’importation ou le voyage, pourrait rapidement faire grimper le taux de l’Euro.
Bureaux de change : en attendant Godot…
Face au diktat des « cambistes », il est impératif pour l’économie algérienne de mettre en place les fameux bureaux de change. Un an après l’adoption de la loi sur la monnaie et le change, force est de constater que les promesses de transformation du paysage financier restent lettre morte.
Cette législation, censée moderniser les échanges financiers et stimuler plusieurs secteurs économiques, n’a toujours pas abouti à l’ouverture des bureaux de change tant attendus.
Selon le Professeur Brahim Guendouzi, économiste et spécialiste en commerce international. «L’encadrement juridique des bureaux de change existe. La contrainte c’est la mise en œuvre sur le terrain, sachant que l’Algérie n’a pas d’expérience dans ce domaine. Ajouté à cela, l’existence du marché informel qui risque de fausser la portée des bureaux de change. Le problème du gap important entre cours officiel du dinar et celui pratiqué dans l’informel est peut-être le frein qui empêche le déploiement des bureaux de change car ceux-ci devant fonctionner à partir de la cotation officielle de la Banque d’Algérie».