Par Kocila.T
Face à des pratiques décriées émanant de certains grossistes de produits pharmaceutiques, le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO), vient de monter au créneau.
Ainsi, ce syndicat estime que certains grossistes « imposent leur diktat » en matière d’approvisionnement et de distribution de médicaments, notamment ceux destinés aux malades chroniques.
De ce fait, le Snapo n’a pas hésité à tirer la sonnette d’alarme et dénoncer ces pratiques qu’il qualifie illégales de certains distributeurs en gros de produits pharmaceutiques à l’encontre des pharmaciens d’officine.
Des conditions « inhumaines » dénoncées
En effet et dans un communiqué rendu public et signé par le président du Snapo, Dr Karim Merghemi, ce syndicat estime que ces grossistes imposent des conditions commerciales contraignantes et même « inhumaines et contraires à la déontologie et à l’éthique de la profession pharmaceutique ».
Des conditions qui, indique le Snapo, « entraînent de graves perturbations et une pénurie provoquée de certains médicaments, associée au constat de cas de non-respect par certains opérateurs pharmaceutiques de leurs engagements à exécuter les programmes de fabrication et d’importation dans les délais et les quantités impartis ».
Dans ce sillage, le même syndicat a dénoncé « des comportements irresponsables qui créent de grandes difficultés professionnelles et techniques pour les pharmaciens d’officine à l’effet de fournir ces médicaments aux patients en quantités suffisantes et au temps opportun ».
De ce fait, le syndicat National des Pharmaciens d’officine a appelé tous les pharmaciens à boycotter les établissements pharmaceutiques de distributeurs en gros qui leur « imposent des restrictions et des conditions commerciales illégales et contraires à l’éthique et à la réglementation en vigueur ».
La numérisation comme solution
Afin de parer à cette situation, le SNAPO a annoncé le lancement d’une plateforme numérique dans les prochains jours pour signaler les pratiques et les pressions subies sur le terrain. « Cette plateforme visera à signaler les médicaments indispensables ou sous tension mentionnant le nom du fournisseur afin de coordonner au mieux avec les autorités compétentes pour lutter contre ce fléau », est-il indiqué.
Dans cette optique, le SNAPO a interpellé le ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique à intensifier les opérations de contrôle et à prendre les mesures nécessaires pour dissuader les «contrevenants » et garantir «une distribution fluide des produits pharmaceutiques aux pharmaciens d’officine ».
En dernier, le syndicat national des pharmaciens d’officine a appelé à « une révision rapide de la réglementation relative aux établissements pharmaceutiques pour réguler et optimiser le parcours des médicaments en adoptant la numérisation comme solution pour apporter de la transparence à toutes les étapes du circuit pharmaceutique », a-t-il plaidé.
K.T
