L’industrie pharmaceutique en Algérie, connait ces dernières années un bond significatif. Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’industrie pharmaceutique, l’Algérie couvre actuellement plus de 80% de ses besoins en médicaments.
Cette tendance, vient d’être confirmée par la Pharmacie centrale des Hôpitaux (PCH), laquelle assure l’approvisionnement en médicaments l’ensemble des hôpitaux du pays. Cette institution, à travers son directeur général (DG), M. Sabri Djeroud, assure que « tous les hôpitaux » sont approvisionnés de manière « constante et stable » en produits médicamenteux fabriqués localement.
Une hausse de 300% depuis 2021
En effet et dans un entretien accordé à nos confrères de l’agence officielle, APS, ledit responsable affirme qu’actuellement près de 90% des médicaments livrés aux hôpitaux du pays, sont produits en Algérie. « Le taux de couverture reste toujours au-dessus de 90%, même en cas de pressions conjoncturelles qui n’atteignent pas le niveau de la pénurie », a-t-il souligné. Et de préciser que « La coordination avec les différents acteurs du marché du médicament a permis, durant les 12 derniers mois, d’augmenter le rythme de distribution à 39% », a-t-il ajouté.
Mieux, Sabri Djeroud soutient le fait que depuis 2021, la production nationale a connu un « bond qualitatif » et ce, selon ses dires, grâce à « la politique de l’Etat visant à encourager le produit national ».
Le DG de la PCH étayera ses propos avec des chiffres. « Ces cinq dernières années, la valeur globale des médicaments produits localement est passée de 31 milliards de Dinars en 2020 à 107 milliards de Dinars en 2025, soit un taux croissance dépassant les 300% », s’est-il félicité.
Anticancéreux produits en Algérie : Un financement en hausse de 400%
Par ailleurs et s’agissant des médicaments anticancéreux cancéreux produits en Algérie, le directeur de la Pharmacie centrale, précisera que le nombre de médicaments produits localement « est passé de 33 en 2023 à 52 en 2025 », ce qui constitue un « soutien significatif à l’enveloppe financière allouée à cette catégorie », d’autant que « les médicaments innovants représentent 66% du budget global consacré au traitement des cancers ». « L’enveloppe financière globale allouée au traitement des cancers a augmenté de 400% au cours de la même période, ce qui traduit l’engagement de l’Etat à assurer un traitement moderne à ces patients », a-t-il ajouté.
À titre indicatif, le ministre de l’industrie pharmaceutique, M.Ouassim Kouidri, a fait savoir que l’État accordera des « facilités exceptionnelles » pour le démarrage des unités de production de médicaments anticancéreux. Il a également appelé les investisseurs et les grands groupes pharmaceutiques à se lancer dans la production des médicaments anticancer.
