Le groupe australien Terramin, engagé dans l’exploration de la mine de Zinc et de Plomb de Tala Hamza, relevant de la wilaya de Bejaïa est « enthousiaste » quant à ce projet et envisage d’étendre ses activités au niveau de ce gisement.
Ainsi, c’est ce qu’a affirmé M. Martin Janes, directeur exécutif de Terramin, dans les colonnes du magasine spécialisé Australia’s Paydirt, dans son édition de ce mercredi 13 août 2025.
L’« ouverture » de l’Algérie saluée
En effet, Terramin vient tout juste d’entamer la phase de réalisation et construction de la mine souterraine. Cette phrase de construction de la mine et de l’usine de traitement, prévue pour débuter plus tard cette année, durera environ deux ans pour un coût de 415 millions de dollars américains et devrait traiter 2 millions d’euros par an, ouvrant ainsi à l’Algérie un immense champ de possibilités pour une exploitation efficace et efficiente de cette mine.
À ce propos, M. Martin Janes, indiquera que « L’Algérie a beaucoup changé depuis que nous y travaillons. Je pense qu’elle est devenue plus sophistiquée. ». Pour l’intervenant, les autorités algériennes sont « devenues plus ouverts et font davantage confiance aux étrangers travaillant dans leur pays (…) Ils ont également fait la transition au fil du temps et je pense que notre travail en Algérie est devenu plus facile avec le temps », s’est-il félicité. Et d’ajouter « Nous sommes très enthousiastes quant au niveau de soutien et d’encouragement des Algériens, ainsi qu’à leur volonté de nous accompagner et de collaborer avec nous tout au long du processus ».
Un participation plus accrue de Terramin envisagée
Dans la foulée, directeur général de Terramin s’exprimera sur la nouvelle loi minière adoptée récemment au niveau des deux Chambres du Parlement et inscrite au Journal Officiel, en attendant sa promulgation par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Selon les propos rapportés par Australia’s Paydirt, Terramin envisage sérieusement d’étendre sa participation au niveau de la mine de Tala Hamza. « Il pourrait y avoir des discussions à l’avenir ; nous avons le potentiel d’augmenter jusqu’à 60 % », a déclaré Janes. « La mise en service de grands projets miniers pose de nombreux défis, où que ce soit dans le monde. En Algérie, il y a probablement encore quelques défis à relever au fil de notre parcours.».
Pour Martin Janes, la récente décision de l’Algérie d’accroître la participation étrangère dans les projets est un autre indicateur de la volonté du pays de diversifier son industrie des ressources en dehors du gaz, une décision qui joue également en faveur de Teramin Australia Ltd.
À titre indicatif, l’article 101 de la nouvelle loi minière souligne le fait que les entreprises nationales peuvent participer « dans la limite de 20% dans le capital de la personne morale de droit algérien, détenue partiellement ou totalement par des étrangers, lorsque cette personne morale sollicite l’octroi d’un permis d’exploitation de mines ». Cet article de loi, met fin de manière implicite à la fameuse règle du 51/49, laquelle représentait un écueil pour les investisseurs étrangers.
Une mine aux multiples potentialités
Pour rappel, ce projet est le résultat d’un partenariat algéro-sinoaustralien et consiste à exploiter cette mine, laquelle dispose d’une réserve de 34 millions de tonnes. Deux millions de tonnes de métal brut seront extraites annuellement pour produire 170 mille tonnes de concentré de zinc et 30 000 tonnes de concentré de plomb.
Elle emploiera environ 800 travailleurs directement et plus de 4 000 indirectement, ce qui contribuera à couvrir le marché national avec ces deux minerais. En septembre 2023, les pouvoirs publics, via un décret exécutif publié au Journal Officiel, avaient déclaré la mine de zinc et de plomb située dans les communes d’Amizour et de Tala Hamza, d’« utilité publique ». De ce fait, les autorités se sont donné tous les moyens légaux pour entamer l’exploitation de ce gisement.
Actuellement, Terramin est en discussion avec plusieurs grandes sociétés de négoce pour des accords de vente. Selon Janes, l’engagement de l’Algérie en faveur de la diversification est devenu évident ces dernières années, au moment où les progrès sur Tala Hamza s’accélèrent.