Par K.B
Le secteur industriel algérien s’apprête à tourner une nouvelle page.
Ainsi, après Ali Aoun, qui était pour ainsi dire le « catalyseur » de la relance industrielle nationale, avec des résultats probants sur le terrain, notamment dans le secteur pharmaceutique, où la facture des importations a été considérablement réduite et la production locale de médicaments, a atteint les 75%. Cependant, Ali Aoun a essuyé quelques échecs, le plus « retentissant » est celui de la mise en place d’une industrie automobile viable.
Aoun, un ministre à « bout de souffle »
D’ailleurs et lors d’une récente séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), avait subi un torrent de critiques de la part des élus de la nation, lui reprochant une gestion « hasardeuse » de ce dossier. Il est vrai que depuis un certain temps déjà, Ali Aoun, était en retrait, donnant le sentiment d’un ministre « à bout de souffle » et à court de solutions. De ce fait, son départ du gouvernement était prévisible.
En effet et dans le but d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur de l’industrie, le président Abdelmadjid Tebboune, a décidé de nommer M. Sifi Ghrib, jusqu’alors PDG du Groupe algérien de l’Université industrielle, à la tête du ministère de l’Industrie. Cette nomination stratégique traduit en effet, la volonté présidentielle d’imprimer un nouveau souffle aux réformes industrielles du pays.
Une vision et une expertise
Ainsi, dans un contexte où la diversification économique et l’autosuffisance industrielle deviennent des enjeux cruciaux pour l’avenir de l’Algérie, la nomination de Sifi Ghrib au poste de ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique marque un tournant stratégique. Reconnu pour son expertise dans le domaine de l’investissement et son rôle clé dans la création de pôles technologiques, Ghrib apporte avec lui une vision innovante et une expérience avérée, issues de son long parcours professionnel.
À 51 ans, Sifi Ghrib a su s’imposer comme une figure centrale dans le développement de l’industrie algérienne. Titulaire de diplômes supérieurs en ingénierie industrielle et en économie industrielle, il a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l’administration, notamment celui de président-directeur général de la « Université industrielle », une institution rendant directement compte au ministère de l’Industrie. Son expertise technique et stratégique a été mise à profit à travers des projets phares qui ont marqué son passage dans le secteur.
Rappelons dans ce sillage qu’en 2016, Sifi Ghrib avait notamment lancé la première production de ciment pétrolier en Algérie, un projet ambitieux qui a permis d’approvisionner les champs pétroliers de Hassi Messaoud, marquant ainsi une étape importante dans la réduction de la dépendance du pays à l’importation de certains produits industriels. Cet accomplissement témoigne de son efficacité dans la mise en œuvre de projets à forte valeur ajoutée, et de son engagement à renforcer l’indépendance industrielle du pays.
Cap sur l’autosuffisance industrielle
Sous la houlette de Sifi Ghrib, la politique industrielle de l’Algérie devrait prendre un nouveau tournant. L’un des axes majeurs de son action est la promotion de l’autosuffisance industrielle, un objectif qui passe par la dynamisation de la recherche scientifique et l’innovation. Le ministre met un accent particulier sur la nécessité de développer des pôles technologiques et industriels, capables de soutenir la croissance de secteurs stratégiques.
Sifi Ghrib souhaite également mettre en place un environnement propice à l’investissement, en mettant l’accent sur la formation et l’exploitation des compétences locales. Pour lui, le véritable moteur de l’industrie algérienne réside dans les ressources humaines nationales, et il est convaincu que les talents locaux doivent être au cœur de la transformation industrielle du pays.
Ainsi, l’un des défis majeurs que Sifi Ghrib entend et doit relever en tant que ministre de l’Industrie est la réduction de la dépendance aux importations, un problème récurrent qui pèse lourdement sur l’économie nationale.
En insistant sur la nécessité de développer des capacités de production locales, Ghrib milite contre l’importation excessive de biens, qui freine la croissance économique et alourdit la balance commerciale du pays. Pour lui, l’industrie nationale doit être relancée, non seulement pour répondre aux besoins internes mais aussi pour accroître l’exportation et diversifier les sources de revenus.
Un ministre engagé pour un développement durable
Sifi Ghrib incarne une nouvelle génération de dirigeants industriels, prêts à relever les défis de demain. Sa vision s’inscrit dans un programme ambitieux visant à renforcer l’autosuffisance industrielle et à encourager l’innovation. Avec un parcours exemplaire et une détermination sans faille, il est bien positionné pour conduire l’Algérie vers une industrialisation durable, respectueuse des enjeux économiques et environnementaux.
Sa nomination à la tête du ministère de l’Industrie intervient à un moment crucial pour le pays, qui cherche à diversifier ses sources de revenus et à réduire sa dépendance aux importations. L’expérience et l’engagement de Sifi Ghrib sont des atouts précieux pour la réussite de cette transformation, et son approche pragmatique laisse présager une ère nouvelle pour l’industrie algérienne.