Par Kocila.T
L’universitaire, journaliste et cinéaste Mohamed Ben Salah n’est plus. Il est décédé hier soir. Ses amies gardent de lui un farouche défenseur de la démocratie.
Le journaliste et critique en théâtre Ahmed Cheniki parlé d’un « homme-cinéma, celui que j’ai toujours identifié à Oran ». « Il avait la tête à Oran même quand il était physiquement ailleurs, il faisait les festivals, il aimait beaucoup rire, plaisanter, comme son autre ami d’Oran », a-t-il témoigné. « Il avait le cinéma dans le sang, il a fait ses études en art cinématographique, il a tourné des films, enseigné et produit énormément d’articles sur le cinéma », a-t-il poursuivi.
Dans un communiqué, le haut commissariat à l’amazighité (HCA) a évoqué un homme connu pour ses hautes qualités morales et professionnelles. « Son long parcours dans le septième art national et dans le journalisme témoigne d’une crédibilité confirmée tant au niveau national qu’international. Il est l’homme du dialogue et du consensus, un farouche défenseur de la démocratie, de la diversité culturelle et de l’unité nationale ».
Diplômé de l’Institut supérieur des arts de diffusion de Bruxelles, Mohamed Bensalah a réalisé des courts-métrages : Errance (1968) et Lazem ! Lazem ! (1970) et un premier long-métrage Les Uns, les autres, 1972, réalisé à Bruxelles et primé au festival de Knokke-le-Zout, en Belgique.
Il a été l’assistant de plusieurs cinéastes de renom dont Marcel Hanoun, Jacques Lambert, il rejoint la télévision algérienne où il réalise tour à tour un feuilleton social (six épisodes), deux dramatiques théâtrales, trois LM (téléfilms) : Le Parasite, L’abcès et Vigilance ! 1974 et 1976 et une série de 7 épisodes sur le cinéma, intitulée « Zoom sur le 7ème art » pour la télévision algérienne.
Il fut tour à tour, membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, conseiller en communication auprès du Premier ministre et professeur de cinéma à l’université algérienne. 800 articles à son actif, publiés dans Le Quotidien d’Oran, El Watan, El Djoumhouria, Alger Hebdo).
Il était membre du comité directeur du Festival Culturel National annuel du Film Amazigh et délégué aux festivals nationaux et internationaux. Son dernier ouvrage Cinéma de la Méditerranée : une passerelle entre les cultures, a été traduit en plusieurs langues.
K.T