Jil Jadid, sous la houlette de son nouveau président, M.Lakhdar Amokrane, se lance dans la « bataille » des prochaines élections législatives et municipales avec la ferme intention d’incarner un véritable « pôle républicain».
Ainsi, réuni le 19 décembre 2025, à l’issue de son Congrès extraordinaire tenu le 6 décembre, le Conseil national du parti Jil Jadid a tenu sa 29ᵉ session ordinaire.
Au cœur des travaux : le choix assumé de la participation électorale, l’exigence de garanties démocratiques, la refondation de l’État, la cohésion nationale et le renforcement de l’organisation interne du parti.
Une option électorale assumée sous conditions…
En effet, le Conseil national de Jil Jadid a annoncé son choix de principe de participer aux prochaines échéances électorales, considérant que l’action politique pacifique et organisée demeure un «levier fondamental» du changement démocratique et de la construction de l’État de droit.
Toutefois, le parti subordonne cette participation à la mise en place d’un climat politique sain et crédible. À ce titre, il appelle les autorités à engager de véritables mesures d’apaisement, notamment à travers l’ouverture effective des espaces politique et médiatique, le respect intégral des libertés publiques et individuelles, ainsi que la libération des détenus d’opinion.
Dans cette perspective, Jil Jadid insiste sur la nécessité de garantir un processus électoral intègre, transparent et crédible, fondé sur la neutralité de l’administration et l’égalité des chances entre tous les acteurs politiques.
En outre, le Conseil national exige l’ouverture urgente du dossier de la révision de la loi électorale, ainsi que celle des prérogatives et de la composition de l’Autorité nationale indépendante des élections, afin d’en consacrer l’indépendance réelle et la neutralité totale, seules à même d’assurer une représentation populaire fidèle à la volonté souveraine des citoyens.
Une lecture critique de la situation nationale et géopolitique
Dans un second temps, le Conseil national a procédé à une évaluation approfondie de la situation politique et socio-économique nationale, ainsi que du contexte géopolitique régional et international, marqué par des mutations rapides, des tensions accrues et des risques croissants pour la stabilité des États.
Ainsi, sur le plan interne, Jil Jadid relève la persistance de défis économiques et sociaux majeurs, une crise de confiance durable entre citoyens et institutions, ainsi que des aspirations populaires accrues en matière de bonne gouvernance, de justice sociale et de libertés fondamentales.
Tout en reconnaissant certains aspects positifs de l’action gouvernementale, notamment en matière de stabilité institutionnelle, le Conseil exprime ses «réserves» face à la faiblesse des réformes structurelles, à la lenteur de leur mise en œuvre, à la restriction persistante des espaces politiques et médiatiques, et à l’absence d’une vision globale et participative pour la refondation de l’État et de l’économie.
Dialogue national : Jil Jadid persiste et signe
Dans ce contexte, le Conseil national de Jil Jadid souligne l’urgence de lancer un dialogue national sérieux, global et sans exclusion, consacré aux réformes politiques, institutionnelles et économiques nécessaires à l’édification d’un État national moderne.
Ce dialogue, selon le parti, doit associer l’ensemble des forces politiques, sociales et syndicales, ainsi que les composantes de la société civile, dans un cadre garantissant la liberté d’expression, le respect mutuel et la primauté de l’intérêt supérieur de la nation. Pour Jil Jadid, cette démarche constitue la seule voie capable de restaurer la confiance, de renforcer la légitimité des institutions et de poser les bases d’un développement durable, juste et souverain.
L’unité nationale en ligne rouge
Sur le plan de la souveraineté, le Conseil national condamne avec la plus grande fermeté toute tentative visant à porter atteinte à l’unité nationale et à la sécurité du pays, notamment les projets séparatistes promus par l’organisation MAK.
Il réaffirme que l’unité nationale, l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’État algérien constituent des constantes non négociables. À cet égard, le parti appelle l’ensemble du peuple algérien, dans toutes ses composantes, ainsi que les forces nationales et démocratiques, à la vigilance et à la responsabilité afin de préserver la cohésion nationale.
