Par R.B/Agence
C’est un véritable carnage qu’a perpétré, hier, lundi 2 septembre 2024, le groupe terroriste Boko Haram au Nigeria.
Un acte de «représailles»
Ainsi et selon plusieurs sources médiatiques, dont l’agence AFP, ce ne sont pas moins de 81 personnes qui ont lâchement assassinées par les assaillants, au niveau du village de Mafa, à l’ouest du Nigeria. «Au moins 81 personnes ont été tuées», a affirmé Bulama Jalaluddeen, porte-parole du président du gouvernement local de Tarmuwa, où se trouve Mafa.
En effet et d’après le porte-parole de la police Abdulkarim Dungus, qui s’est exprimé auprès de l’AFP, cet acte ignoble serait une «représaille» contre les villageois de Mafa, qui sont accusés par les terroristes d’avoir aidé à la capture de deux membres de ce groupe. «Nous pensons qu’il s’agit de représailles concernant l’assassinat de deux terroristes de Boko Haram par des groupes d’autodéfense du village».
Pour rappel, en novembre 2023, la police secondée par des villageois avait tué plusieurs djihadistes près du village de Kayayya, après que les habitants aient reçu plusieurs menaces. En représailles, les membres de Boko Haram avaient tué 37 personnes en deux jours, dont 20 qui revenaient des funérailles des personnes tuées la veille.
Amnesty International dénonce un «crime de guerre»
Pour sa part, Amnesty International Nigeria a déclaré, par voie de communiqué, rendu public sur la plateforme X que Boko Haram avait mené l’attaque contre le village de Mafa, dans le nord-est de l’État de Yobe, dans la journée de dimanche, et que les victimes avaient été enterrées mardi.
L’organisation de défense des droits de l’homme a exhorté les autorités nigérianes à enquêter sur les meurtres cruels et illégaux des personnes.
« L’attaque démontre le mépris du groupe armé pour les règles du droit international humanitaire. Ces meurtres qui visent spécifiquement les civils, constituent des crimes de guerre« , a déclaré l’organisation Amnesty International.