La Tunisie, dont l’économie est exsangue du fait de l’instabilité politique qui y règne depuis des années, veut taxer les plus riches pour se passer des conditions draconiennes du Fonds monétaire international (FMI). En effet et selon plusieurs médias, dont Africa News, le président Kaïs Saeid, a proposé à la cheffe du gouvernement, Mme Nedjla Bouden, de « réfléchir aux mécanismes de taxes en direction des plus riches », tout en indiquant que « le système de subventions aux produits de base actuellement en place, bénéficiait à tous les Tunisiens, y compris les plus aisés », lit-on dans le communiqué de la Présidence Tunisienne. Dans le même document, le président Saeid, préconise « Au lieu de lever les subventions au nom de la rationalisation, il serait possible d’introduire des taxes supplémentaires à ceux qui en bénéficient sans qu’ils en aient besoin », a-t-il ajouté, estimant qu’un tel mécanisme permettrait à l’Etat de ne pas se soumettre aux « diktats étrangers », allusion faite au FMI, lequel impose des conditions drastiques au gouvernement tunisien, afin de lui octroyer un crédit pour garder la tête hors de l’eau. Pour rappel, en mai dernier, Le chef de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), principale organisation syndicale de Tunisie, Noureddine Taboubi a remis en cause les négociations en cours depuis des mois entre le gouvernement tunisien et le FMI pour un nouveau prêt destiné à renflouer les caisses du pays surendetté. Selon M. Taboubi, M. Saeid « s’est aligné » sur l’UGTT, opposée à toute cession des entreprises publiques et à la levée des subventions. « Cela nous pousse à nous interroger sur l’intérêt des négociations entre le gouvernement et le FMI », a-t-il affirmé.
R.B/AGENCES