L’annonce du limogeage du désormais ex-PDG de Sonatrach, M. Rachid Hachichi, a fait l’effet d’une « bombe » dans le microcosme des hydrocarbures en Algérie.
Et pour cause, car comme chacun le sait, Sonatrach est pour ainsi dire la « colonne vertébrale» de l’économie nationale et le moindre changement à sa tête, est scruté à la loupe.
Ainsi et même si le communiqué du département de Mohamed Arkab ne donne aucune indication sur les motivations de ce changement, se contentant des laconiques « remerciements » protocolaires, les objectifs assignés au nouveau PDG de Sonatrach, M. Noureddine Daoudi, renseignent sur les « carences » observées dans la gestion de M. Rachid Hachichi et la « nécessité » d’opérer ce changement stratégique à la tête de la plus importante entreprise du pays.
ExxonMobil et Chevron en Algérie : vers un nouveau départ !
En effet, le communiqué du ministère des hydrocarbures et des mines, insistera sur le fait que le nouveau patron de Sonatrach, aura entre autres, pour mission et objectif d’« élargir le champ de la coopération et des partenariats internationaux par la signature de contrats de qualité avec de grandes entreprises mondiales telles que Chevron et ExxonMobil », est-il mentionné.
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Il faut dire que depuis un certain temps déjà, les deux majors américaines ont quelque peu ralenti leurs déplacements en Algérie. D’ailleurs, lors du Salon international des hydrocarbures (NAPEC 2025), ces deux entreprises n’ont pas été très actives. Hormis un communiqué laconique et lapidaire sur une « coopération » entre Chevron et ExxonMobil, aucune annonce n’a été faite, alors que la plupart des observateurs de la scène énergétique nationale, tablaient sur la concrétisation de plusieurs investissements lors de cet événement.
Gaz naturel : Se repositionner pour mieux exister
En outre, M. Arkab a souligné que Sonatrach, moteur de l’économie nationale, doit s’engager résolument dans une nouvelle phase de « décollage institutionnel » et d’innovation technique, notamment au vu des profondes transformations mondiales du secteur de l’énergie.
À ce propos, le nouveau PDG de Sonatrach, aura pour mission d’augmentation de la capacité nationale de production de gaz naturel. Sous l’ère de M. Hachichi, l’Algérie a relativement perdu son aura au sein du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). Cette « OPEP» du Gaz naturel, n’a eu de cesse de marteler que le gaz est un « catalyseur de croissance » pour l’économie internationale.
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Selon cette organisation, le gaz naturel reste « indispensable » pour la transition de la biomasse vers des combustibles plus propres, pour passer du charbon au gaz et fournir un soutien et une stabilité aux énergies renouvelables. Or sous l’ère de Rachid Hachichi, Sonatrach a quelque peu dépassé le segment du gaz naturel et se concentrant pratiquement exclusivement au pétrole.
Daoudi, l’homme du « renouveau » pour Sonatrach
Enfin, M. Arkab a appelé le nouveau PDG à « redoubler » d’efforts et à travailler avec un grand esprit patriotique, soulignant que la responsabilité qu’il assume est un devoir avant d’être un honneur.
Son parcours comprend une expérience de 32 ans dans le domaine de l’exploration pétrolière, ainsi que la fonction de président de l’Agence Nationale de Valorisation des Ressources Hydrocarbures (ALNAFT) », indique-t-il, soulignant que son expertise se distingue dans la conduite de projets complexes et ses compétences élevées en matière de négociation de partenariats stratégiques internationaux. Il a également été, ajoute la même source, un pionnier de la transformation numérique dans le domaine de l’exploration, supervisant le lancement d’une plateforme numérique au sein de l’agence ALNAFT pour améliorer l’efficacité de la promotion des projets pétroliers.
