L’envolée enregistrée dans les prix de la pomme de terre, laquelle a atteint des records, frôlant les 170DA le kilogramme, a fait réagir le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Ainsi, ce dernier, qui s’exprimait lors de la seconde rencontre avec le patronat, organisée ce dimanche 13 avril au niveau du Centre international des conférences (CIC), à Alger, a fait état de sa stupeur et sa « honte » quant au fait de s’exprimer sur cette hausse vertigineuse.
Les « cercles de l’import » visés
En effet, le président Tebboune, a spontanément exprimé sa « honte » de devoir évoquer ce tubercule et son prix lors cette rencontre stratégique avec les « créateurs de richesse » du pays. « C’est une honte pour le Président de la République de parler de la pomme de terre et de son prix », a-t-il lancé d’un ton dépité vis-à-vis de ce sujet, lequel effectivement ne devrait pas être du ressort du chef de l’État.
Dans la foulée, le président Tebboune, dénoncera sans pour autant les nommer, certains cercles qui voudraient pousser le pays vers l’importation de la pomme de terre, alors que l’Algérie est à même de produire sa consommation et exporter, selon nombre d’experts nationaux et internationaux. « Personne ne m’obligera à l’importer, et nous devons contrôler ses prix. Il y a ceux qui nous critiquent dans certains pays, mais ils n’ont pas accès à nos chiffres économiques réalisés dans la région méditerranéenne », précisera le président de la République.
La stabilité des prix de la pomme de terre ne concerne pas seulement l’économie, mais aussi la sécurité alimentaire de la population.
Les fluctuations des prix de ce tubercule peuvent avoir un impact significatif sur les budgets familiaux, et c’est pourquoi le gouvernement a pris des mesures pour réguler le marché.
Le stock stratégique de plus de 130 000 tonnes de pommes de terre devient ainsi un atout majeur pour garantir l’accès à cet aliment de base pour tous les citoyens.