La mine de zinc et de plomb d’Amizour, relavant de la wilaya de Bejaia, rentre dans sa phase « névralgique » et désormais, on peut aisément dire que le projet est en cours de lancement.
En effet, un décret exécutif publié au dernier numéro du Journal Officiel, déclare la mine de zinc et de plomb située dans les communes d’Amizour et de Tala Hamza, d’ « utilité publique ».
De ce fait, les pouvoirs publics se donnent tous les moyens légaux pour entamer l’exploitation de ce gisement.
L’ensemble des dispositions légales prises
Ainsi et d’après ledit décret, l’opération d’exploitation du gisement de zinc et de plomb et de réalisation des infrastructures y afférentes se déploiera sur une superficie totale de 234 hectares
Dans le but de mener à bien cette opération d’exploitation minière et la réalisation des infrastructures associées, des biens immobiliers privés et/ou des droits réels immobiliers feront l’objet d’expropriation pour cause d’utilité publique, selon le même décret, qui précise que cette mesure se fera en stricte conformité avec la législation et la réglementation en vigueur.
La réalisation de cette opération comprendra, souligne le décret exécutif, divers ouvrages et installations essentiels à l’exploitation du gisement de zinc et de plomb et au traitement du minerai brut.
Parmi ces installations, on trouve une unité de concassage et de transport, une unité de broyage, une unité de séchage, une unité de traitement des déchets, une unité de traitement des eaux, un dépôt pour le stockage de produits chimiques, un dépôt pour le stockage de matières explosives, ainsi qu’une base administrative et logistique.
Cette nouvelle étape dans le processus de l’exploitation de ce gisement, est la suite logique d’un long cheminement lequel a été entamé au 2022, avec le lancement des études préliminaires de faisabilité.
Tout est fin prêt !
En juillet dernier, Mme Nadjiba Bourenane, directrice générale des Mines au ministère de l’Energie et des Mines, avait indiqué que les études de faisabilité et les procédures administratives concernant ce gisement viennent d’être finalisées.
Ces études, avait souligné la même source, ont été réalisées par des bureaux internationaux avec le concours des autorités locales et nationales, des acteurs de la société civile et de la communauté universitaire, ainsi que des bureaux d’études nationaux.
S’agissant du volet environnemental, lequel a suscité des interrogations auprès des associations écologiques et les riverains de ce projet, la directrice générale des Mines au ministère de l’Energie et des Mines, s’est montrée rassurante.
Pour ce qui est de la libération des assiettes de terrain en vue de lancer le processus d’exploitation, Mme Bourenane, avait noté que ses services travaillent de concert avec ceux de la wilaya de Béjaïa.
En effet, la société mixte algéro-australienne “Western Mediterranean Zinc” (WMZ) chargée de la réalisation du projet, devra, d’après Mme Bourenane, entamer prochainement les étapes d’exploitation du site consistant en le lancement les travaux de l’ouverture de la mine.
A titre indicatif, le gisement d’Amizour, lequel s’étend sur une superficie de 234 hectares, avec des réserves estimées à 34 millions de tonnes, pour une valeur estimée à 78 milliards de dollars, peut assurer une production annuelle de 169.000 tonnes de concentré de zinc et 30.000 tonnes de plomb.
R.B