L’Algérie avec plusieurs pays européens étudient un nouveau projet énergétique baptisé « SoutH2Corridor », lequel devra à terme acheminer de l’hydrogéner à partir de l’Algérie via un « corridor » long de plus de 3000 kilomètres.
En effet et selon le média espagnol The Objectiv, l’Algérie en concertation avec l’Allemagne et l’Italie, avec qui notre pays entretien des relations excellentes, se sont entendus pour mettre en place un mégaprojet visant à alimenter plusieurs pays du vieux continent avec quatre millions de tonnes d’hydrogène par an. « Ce projet mijote depuis plusieurs mois en parallèle au projet mené par l’Espagne, la France et le Portugal appelé H2Med. Un plan approuvé par la Commission européenne (…) conclu entre Giorgia Meloni et Olaf Scholz », indique le média précité. Dans le détail et selon des informations publiées par nos confrères du site spécialisé Algérie-Eco, le gazoduc aura pour point de départ l’Algérie, plus précisément de Hassi Messaoud, puis traversera la Tunisie par la ville de Sfax. De là, il traversera la mer Méditerranée jusqu’en Italie, où il se raccordera au réseau existant de Snam S.p.A., avant de se poursuivre à travers l’Autriche et l’Allemagne. L’initiative se concentre sur l’utilisation d’infrastructures existantes réaménagées (environ 70% prévus) pour le transport de l’hydrogène, avec l’ajout de nouvelles infrastructures dédiées si nécessaire. Il y’a lieu de noter que l’Algérie ambitionne d’être un fournisseur incontournable de l’hydrogène dans les prochaines années. A cet effet, le ministère de l’Energie et des Mines, avait indiqué en avril dernier, avoir mis en place une feuille de route « ambitieuse » pour y parvenir. Dans ledit communiqué, le département de Mohamed Arkab, indique que « L’Algérie recèle plusieurs avantages concurrentiels lui permettant de développer l’hydrogène à même d’insuffler une dynamique économique en termes de création de nouveaux postes de travail durables et réaliser des revenus supplémentaires en devises hors hydrocarbures ». Selon la feuille de route, le développement du secteur de l’hydrogène en Algérie passe par trois (3) phases principales à commencer par le démarrage et la formation (2023-2030), puis l’expansion et la création du marché (2030-2040), et enfin l’industrialisation et l’exportation (2040-2050). Concernant les types d’hydrogène sur lesquels l’Algérie se focalise, la feuille de route nationale de développement de l’hydrogène renouvelable et propre prend en compte deux types : l’hydrogène bleu et l’hydrogène vert.
R.B