Les travaux du « méga projet » de la ligne ferroviaire devant desservir Tamanrasset à partir de la capitale, vont être entamés durant l’année en cours.
C’est du moins ce qu’a annoncé ce samedi 8 février 2025, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, lors d’une rencontre avec les cadres de son secteur, organisée ce samedi au siège du ministère.
Ligne Alger-Tamanrasset : Le projet sur rails
En effet, ce projet auquel le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, accorde une « importance absolue », est « sur les rails » et devrait selon le ministre des Travaux publics, démarrer « incessamment ». « Le projet de cette ligne reliant les wilayas du nord et du sud, auquel le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, accorde une importance capitale, sera lancé cette année », a-t-il annoncé. Et de préciser qu’il « commencera par le tronçon reliant Boughezoul et Ksra El Boukhari dans les prochains jours », que les travaux des autres tronçons seront lancés l’année prochaine, soulignant l’importance socioéconomique de ce projet, au vu du nombre important d’investissements dans les wilayas du sud, notamment dans le secteur de l’agriculture à El Meniâa et à Adrar.
Pour rappel, durant son premier mandat, le président Tebboune avait mis l’accent sur la réalisation des lignes ferroviaires qui couvrent l’ensemble des hauts plateaux d’est en ouest. Désormais, c’est du nord au sud que les lignes vont s’étendre. Le volet économique prime sur ces projets de grande envergure dans le secteur des chemins de fer. À l’est du pays, les lignes ferroviaires serviront à transporter le phosphate extrait de Tébessa vers les ports les plus proches. La ligne Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, du côté ouest du pays, d’une longueur de 950 km.
Ligne Béchar-Tindouf-Gara Djebilet : Achevée avant les délais
Au sujet de ce dernier projet, le ministre des Travaux publics, indiquera qu’il devrait être achevé « avant les délais contractuels », soit durant l’année en cours.
Ainsi, ce projet d’envergure, véritable colonne vertébrale du sud-ouest algérien, promet de révolutionner le transport du minerai de fer et de dynamiser toute une région. En effet, M. Rakhroukh a déclaré que le projet, initialement prévu pour une livraison échelonnée entre mars et juin 2026, sera finalisé à la fin de l’année 2025. « Il était prévu que le projet de cette ligne ferroviaire Béchar-Tindouf-Gara Djebilet soit livré selon les délais, aux mois de mars et juin 2026, mais nous nous sommes engagés à le finaliser à la fin 2025 ». Le ministre a également souligné que des efforts exceptionnels sont déployés par le gouvernement et les parties prenantes pour accélérer l’avancement des travaux. Concernant la progression des travaux, M. Rakhroukh a expliqué : « Les travaux de cette ligne, d’une distance totale de 950 km, sont programmés pour une durée de 30 mois répartie sur trois tronçons : le premier de 175 km, le deuxième de 200 km, et le troisième de 575 km. Ces travaux avancent à une cadence accélérée » tout en ajoutant que « les premiers tronçons du projet seront livrés au cours du premier trimestre de l’année prochaine ». Selon le ministre, les deux premiers tronçons (175 km et 200 km) seront livrés à la fin du premier semestre 2025, tandis que le troisième tronçon (575 km) verra le lancement des travaux très prochainement.
Extension du métro d’Alger : Une date avancée
Autre projet sur lequel le ministre Rakhroukh s’est exprimé, est celui relatif à l’extension du Metro d’Alger. D’un linéaire de 19 kilomètres actuellement, reliant la place des Martyrs à Bachdjarah, puis s’étendant à El-Harrach ou à Aïn Naâdja, après l’extension vers l’aéroport et vers Baraki, la longueur totale de la ligne atteindra 33 km. «Les projets prévus permettront, à moyen terme, au métro d’Alger de s’étendre sur 90 km», dira le ministre. En outre, Lakhdar Rekhroukh, a indiqué que deux nouveaux projets d’extension du métro d’Alger seront réceptionnés au cours du deuxième semestre de 2026. Il s’agit de la ligne Aïn Naâdja-Baraki et de la ligne El-Harrach-Université des sciences et de la technologies Houari Boumediene (USTHB), a précisé M. Rekhroukh.
