Dominique de Villepin, est sans conteste l’un des rares hommes politiques français ayant gardé les valeurs propres à la « France des lumières » et ne pas avoir succombé à la tentation identitaire, prônée par la droite et l’extrême droite française.
Ainsi, au lendemain du « dégel » acté des relations bilatérales entre l’Algérie et la France, Dominique de Villepin, s’est exprimé sur les relations diplomatiques entre les deux pays, tout en sortant l’« artillerie lourde» contre le ministre de l’intérieur français, le sulfureux Bruno Retailleau. Ce dernier, a été littéralement vilipendé par l’ancien Premier ministre sous l’ère de feu Jacques Chirac.
Le «show de l’impuissance»
En effet, lors d’un entretien accordé à l’Agence France-Presse (AFP), à l’occasion de la parution de son ouvrage intitulé Le pouvoir de dire non, celui qui avait dit « non » à l’invasion américaine en Irak en 2003 a vivement critiqué — voire humilié — le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Le candidat déclaré aux présidentielles françaises de 2027, a ouvertement critiqué son potentiel adversaire à la même échéance électorale, de se livrer à un « spectacle » médiatique en affichant son «impuissance» à la télévision, tout en empiétant sur les prérogatives d’autres membres du gouvernement, voire du président lui-même. Selon lui, cette «mise en scène» relève davantage de la communication que de l’action politique, renvoyant ainsi une image déplorable de l’autorité publique.
La «surenchère» identitaire dénoncée
Par ailleurs, Il a critiqué également une partie de la droite qui, selon lui, délaisse les véritables préoccupations des Français – comme l’école, l’immigration ou les services publics – pour se tourner vers une Dominique de Villepin, souvent proche de celle de l’extrême droite.
De Villepin a affirmé avoir toujours refusé cette «logique de surenchère» et juge que la politique d’immigration actuelle est surtout faite de déclarations «sans effets concrets», notamment en ce qui concerne l’expulsion des personnes sous OQTF.
Enfin, il a évoqué le cas de l’écrivain Boualem Sansal, condamné en Algérie, pour illustrer la nécessité de rétablir une relation apaisée entre la France et l’Algérie.
Il a estimé que se focaliser uniquement sur les enjeux sécuritaires ne permettra pas de sortir de la crise. Villepin a appelé à dépasser la logique de confrontation pour construire un dialogue plus équilibré et respectueux entre les deux pays.