Le Procureur de la République, près du tribunal de Bir Mourad Raïs, vient d’ordonner le placement sous mandat de dépôt du journaliste et chroniqueur, Saâd Bouakba.
Ainsi, le célèbre journaliste âgé de 79 ans, a été auditionné ce jeudi 27 novembre 2025 par le procureur de la République, à la suite d’une plainte déposée à son encontre par la famille de l’ancien président Ahmed Ben Bella.
Graves accusations proférées
En effet, Saâd Bouakba ainsi que deux autres journalistes, dont le directeur de la chaîne VISION TV, ont été auditionnés ce jeudi après-midi, à la suite de la diffusion d’un « prodcast » où M.Bouakba, a émis des critiques quant au choix qui s’est porté sur le défunt président Ahmed Ben Bella, pour être le premier président de la République algérienne. Pire, Saâd Bouakba, a également proféré des accusations contre des figures historiques de la guerre de révolution nationale, notamment feu Hocine Aït Ahmed et le défunt ancien président de la République, M.Mohamed Boudiaf.
Deux chefs d’inculpation pèsent sur le prévenu : atteinte à l’un des symboles de la guerre de libération nationale et atteinte à la vie privée et diffamation. Saad Bouakba a fait objet de poursuites judiciaires suite à la plainte de la fille de l’ancien président de la République Ahmed Benbella.
Le procès programmé le 4 décembre
Dans le document du Parquet, il est indiqué que «suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Parquet concernant les propos diffamatoires contenus dans la plainte , et relatifs aux symboles de la révolution et à ses dirigeants, les parties ont déposé une plainte le 27 janvier 2025 auprès du Parquet, conformément aux dispositions légales du Ministère des Moudjahidines», est-il précisé.
Dans cet entretien, le journaliste évoquait un épisode sensible lié au financement du FLN durant la guerre de libération. Il y affirmait notamment que « une partie des fonds ramassés pendant la révolution par le FLN et déposés dans une banque suisse avait été partagée, après l’indépendance, par six leaders (zaïms) du Front, dont Ben Bella ». Le document du Parquet précise que le procès du principal accusé est prévu le 4 décembre prochain.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi réprimant le discours de haine, la justice algérienne applique avec rigueur les dispositions visant à protéger la dignité des citoyens et à prévenir toute dérive vers la division et la discorde. Quoi qu’il en soit, l’affaire Saad Bouakba — Ben Bella sera tranchée dans le cadre strict de la loi, devant un tribunal, et non sur les réseaux sociaux.


