Alors que les projecteurs restent braqués sur les trafics de cannabis et d’ecstasy, une autre menace se glisse plus discrètement, mais non moins dangereusement, à travers les mailles du territoire : la cocaïne. Et les derniers chiffres des Douanes algériennes donnent froid dans le dos.
Au deuxième trimestre 2025, ce ne sont pas moins de 295 kilogrammes de cocaïne pure qui ont été arrachés aux circuits souterrains de la criminalité organisée.
Une saisie d’une ampleur exceptionnelle, révélée dans le dernier numéro de la Revue des Douanes qui témoigne de l’ancrage de ce puissant stupéfiant dans les routes du trafic transfrontalier.
Poudre blanche, chiffres noirs
Loin des clichés de séries policières, ces chiffres racontent une réalité plus brute : celle d’un produit hautement lucratif, au cœur d’un réseau tentaculaire, qui évolue à l’ombre des filières classiques. À près de 300 kilos, la cocaïne saisie représente des centaines de milliers de doses destinées à alimenter des marchés parallèles… ou à finir entre les mains d’une jeunesse en quête d’échappatoires chimiques.
Un deuxième trimestre sous haute tension
Au total, les équipes de la Direction générale des Douanes ont enregistré, durant le deuxième trimestre 2025, des saisies d’une ampleur alarmante :
- 3 352 kg de résine de cannabis
- 8,72 millions de comprimés psychotropes
- 295 kg de cocaïne, soit l’équivalent de millions d’euros sur le marché noir
Mais la drogue n’est qu’une facette d’un tableau beaucoup plus large.
Tabac, armes, carburant… les autres fronts
Les mêmes services ont également intercepté :
- 143 140 boîtes et 8 831 kg de produits tabagiques
- 10 armes à feu, saisies dans différents points sensibles du territoire
- 69 956 kg et 20 790 litres de produits subventionnés, détournés de leurs circuits légaux
- 114 400 litres de carburant, une manne souvent destinée à l’exportation illégale vers les pays frontaliers
Une guerre silencieuse, mais acharnée
Le tableau dressé par les autorités est clair : la cocaïne n’est plus un phénomène marginal. Elle s’implante, s’infiltre, se structure. Et face à cette réalité, les services douaniers redoublent de vigilance. Les frontières deviennent des lignes de front, les contrôles, des actes de résistance contre un poison qui, lentement mais sûrement, tente de s’installer.
