La grille des nouveaux salaires des enseignants des trois paliers, laquelle a été rendue publique par le ministère de l’éducation nationale dans la soirée du samedi 4 janvier 2025, suscite «colère» et «indignation» au sein du corps enseignant.
Ainsi, sur les réseaux sociaux, cette nouvelle grille des salaires, laquelle comporte -à première vue- des hausses substantielles, a été vivement critiquée, puisque selon certains enseignants, elle serait «trompeuse» et ne reflèterait en rien les hausses effectives. Dans le but d’en savoir d’avantage, langue a été prise avec M.Messaoud Boudiba, coordinateur national du Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste).
Une «méthode indigne» dénoncée
Ce dernier, a en préambule tenu à dénoncer «les méthodes» du ministère, consistant selon lui à «mettre sur la place publique» un document qui concerne «exclusivement» les enseignants. «Tout d’abord, nous contestons les méthodes de la tutelle visant à jeter l’opprobre sur le corps enseignant. Publier un document qui ne concerne nullement l’opinion publique, sur les réseaux sociaux, équivaudrait à toucher à la dignité de l’enseignant», fulminera M.Boudiba. Pour ce dernier, le ministère de tutelle à travers ce procédé, viserait à « semer la zizanie» et «discréditer» les revendications des enseignants auprès de l’opinion publique. En outre, le coordinateur national du Cnapeste, révélera un fait important et «gravissime» à ses yeux, à savoir que les mécanismes de cette nouvelle grille des salaires, n’auraient selon ses dires «jamais été discutés» avec le partenaire social qu’il représente.
Une grille sans «aucune valeur»
«Je considère que cette nouvelle grille n’a aucune valeur, pour la seule et bonne raison qu’elle n’a jamais été discutés avec nous. Nous l’avons découverte en même temps que le large public», a-t-il fait savoir. Mieux, nôtre interlocuteur, tout en évoquant les statuts particuliers du corps enseignant, adoptés le 22 décembre 2024 en Conseil des ministres, soulignera que «la teneur exacte» de ces textes reste un mystère. «Nous sommes d’autant plus indignés que jusqu’à présent, nous n’avons eu que des bribes d’informations sur ces statuts et leurs mécanismes d’application. C’est tout bonnement scandaleux», a-t-il dénoncé. En conclusion, nôtre vis-à-vis à tenu à souligner que le Conseil national du Cnapeste se réunira «incessamment» afin d’étudier la situation et prendre les «mesures nécessaires».
Quoiqu’il en soit, le département du ministre de l’Éducation nationale, M.Mohamed Seghir Saâdaoui, est déjà confronté à sa première crise en 2025, reste à connaître les démarches à entreprendre pour tenter de la désamorcer.
