Sydicat medecins

Santé publique : Les syndicats contre-attaquent ! 

Après le « choc » et la « stupéfaction » liés aux statuts particuliers du corps médical adoptés le 22 décembre 2024, voici venu le temps de la « réaction » de la part des syndicats des praticiens du secteur de la Santé publique. 

Ainsi, cinq syndicats, à savoir le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des psychologues (Snapsy), le Syndicat national des paramédicaux (SAP), le Syndicat autonome des biologistes de la santé publique (SABSP), et le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation de la santé publique (SNAAMARSP), viennent d’unir leurs forces, en constituant une « Alliance », afin de dire « Non » à ces statuts. 

Condamnation et rejet 

En effet et dans un communiqué rendu public dans la soirée du dimanche 13 janvier 2025, ce quintette exprime sa « colère » et son « refus catégorique » de ces textes, tout en exigeant de la tutelle leur « gel » et menaçant d’une grève nationale. « Nous exprimons notre condamnation ferme et notre rejet absolu du contenu injuste de ces lois qui déçoivent les espoirs de tous les travailleurs du secteur de la santé », écrivent d’emblée ces partenaires sociaux. Pour les signataires dudit document, dont JUST-INFODZ détient une copie, ces statuts, sont « loin de tenir les promesses faites par monsieur le Président de la République à de nombreuses reprises », font-ils remarquer. 

Plus loin, les membres de cette « Alliance », dénoncent l’« exclusion » dont ils disent avoir été victimes, notamment lors de l’élaboration de ces textes de loi, tout en estimant que ces derniers, ne prennent pas en compte « les énormes sacrifices consentis par les travailleurs de la santé pendant la pandémie du Covid, alors qu’ils se battaient en première ligne contre cette épidémie, s’exposant et leurs familles au danger», déplorent-ils. Et de préciser que « les nouvelles lois ne tiennent pas compte de ces sacrifices et n’ont pas mis en place de mécanisme clair de compensation ».

La tutelle vilipendée ! 

En outre, l’Alliance des syndicats de la Santé publique regrette l’ « intransigeance » et la «sourde oreille» de la tutelle, vis-à-vis des propositions soumises par les différents syndicats, qui sont selon les requérants, le résultat d’efforts continus qui ont duré des décennies, au cours desquels les syndicats ont présenté des solutions et des mécanismes qui auraient pu contribuer à améliorer les conditions de travail, le parcours professionnel et atteindre la justice sociale. « Ces propositions n’ont pas été prises en considération, mais plutôt ignorées comme si elles n’existaient pas », regrettent-ils. Dans la foulée, ces syndicats accusent le ministère de la Santé, au même titre que « certains médias » de vouloir « tromper l’opinion publique », en rendant public les salaires des employés du secteur.

Par la suite, ce quintette syndical, appelle les autorités concernées à fournir une « explication claire » et à « annoncer une réelle intention » de modifier les statuts particuliers du corps médical, et ce, conformément aux directives présidentielles. Cette Alliance, assure par ailleurs, qu’elle “ne renoncera pas” aux revendications “légitimes” du corps médical. 

Cinq revendications majeures

Enfin, les rédacteurs de ce long communiqué, ont énuméré leurs « exigences », lesquels s’articulent autour de cinq axes : En premier lieu, ils exigent que le secteur de la santé publique ne fasse plus partie de la nomenclature de la Fonction publique, et ce, disent-ils, conformément aux directives du président de la République. La deuxième revendication, consiste en le « gel » de la mise en œuvre de ces statuts, ainsi que leur système compensation, et aussi concrétiser ce qui a été convenu entre les syndicats et les représentants du ministère de la Santé lors de la phase de dialogue et de négociation concernant ces lois. Ensuite, cette Alliance syndicale revendique le fait que les années de service dans la lutte contre la pandémie du Covid-19, soient comptabilisées comme un « droit acquis » pour tous les travailleurs de ce secteur, et qu’elles servent de « faire-valoir » dans les promotions dans les grades et sa valorisation dans le dossier de retraite et la mise en place d’une assurance globale. Quatrièmement, ils revendiquent la mise en place d’une assurance maladie à hauteur de 100% pour l’ensemble des travailleurs du secteur de la santé et enfin, le versement des tranches restantes de la prime Covid-19, considérant cette dernière comme une  »situation sanitaire permanente », laquelle nécessite une gestion à long terme.

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