Une session ordinaire, sur la situation du secteur de la Jeunesse et des sports, s’est tenue aujourd’hui à l’APW de Tizi-Ouzou.Une rencontre durant laquelle les élus APW ont décortiqué ce secteur important, tout en rappelant la nécessité de créer un «environnement sain» pour la jeunesse, avide de culture et de sport.
Une seule piscine olympique pour toute la wilaya!
En effet, le président de ladite commission à l’APW, Smail Benhamna, a présenté un état des lieux du secteur. Un rapport élaboré après plusieurs sorties d’inspection sur le terrain menées au niveau des infrastructures dédiées aux différentes disciplines sportives opérationnelles, récemment livrées ou en cours de réalisation.
Dans ce sillage, l’orateur a commencé par rappeler que la wilaya de Tizi-Ouzou compte une seule piscine olympique réalisée durant les années 1970, et ce pour 67 communes. « Cette dernière nécessite de gros travaux de réhabilitation générale, suite à sa vétusté avancée », a-t-il fait constater.
Stade Hocine Ait Ahmed: Beaucoup reste à faire!
Récemment réceptionné, en juillet 2024, après plus de 10 ans de retard, le stade Hocine Ait Ahmed accuse encore un manque en infrastructures d’accompagnements à l’intérieur de ce complexe. Selon l’APW, il reste à réaliser une salle omnisport de 5000 places, une piscine olympique, un hôtel et enfin, doter le stade par d’autres issues de secours et accès en cas d’imprévus.
Un déficit «criant» en infrastructures relevé
Poursuivant la lecture de son constat, M.Smail Benhamna a relevé le manque d’infrastructures sportives dans les communes à l’exemple, a-t-il noté, de la réalisation d’une piscine semi-olympique à côté du stade Tirsatine d’Azazga afin qu’il devienne un complexe sportif. « Plusieurs communes de la wilaya ne possèdent pas de maison de jeunes, de foyer ou de piscine», a-t-il regretté, citant pour exemple, Ait Yahia Moussa, Maatkas, Ait Yahia, Bounouh… « Des communes ayant un panorama touristique ne possèdent ni stade, ni piscine, ni infrastructures de proximité, ni auberge de jeunes », a-t-il relevé, tout en ajoutant que « le fonctionnement de certaines structures de la jeunesse et des sports bute sur d’énorme problèmes matériels, financiers générés par l’absence de statut juridique, d’indisponibilité financière, manque de personnel, sachant que le recrutement au niveau de ce secteur est gelé depuis 2015 ».
CERN d’Aghribs: 11 ans «w mazal» !
Inscrit en 2013, le Centre de regroupement des équipes nationales (CREN) d’Aghribs est à 60%. « Ce projet risque encore d’être retardé par l’absence d’un accès aménagé, en plus de l’absence des divers réseaux comme l’électricité, gaz, internet…, d’autant plus que les entreprises sur place avance à un rythme très long », a constaté la commission de l’APW sur place. « Etant donné que l’espace existe, pourquoi ne pas implanter d’autres infrastructures sur les lieux comme un bloc pédagogique, un stade de tennis, vélodrome, une piscine semi-olympique et doter l’un des deux stades de gazon naturel », a demandé l’APW.
Le DJS se défend et…se plaint!
Intervenant à cette session, le directeur de la jeunesse et des sports, Aziz Tahir a présenté un rapport détaillé de son secteur. Il a estimé que le parc infrastructures sportif de la wilaya de Tizi-Ouzou a connu ces dernières années une mutation «visible et importante» grâce aux efforts consenties et aux engagements honorés de la DJS. Il a estimé que toute la stratégie mise en place par l’Etat en matière de politique sportive notamment infrastructurels, encadrement technique, et financement ont fait naître à Tizi-Ouzou des champions, toutes disciplines confondues.
En chiffre, il a précisé que Tizi-Ouzou compte un stade 15000 places (1er novembre), un stade 5 400 places (Stade Tirsatine) avec piste d’athlétisme ainsi que 11 salles omnisports, 01 piscine olympique, 05 piscines de proximité, 02 bassin, 08 salles polyvalentes, une base nautique, 03 salles spécialisées, 134 CSP, 134 aires de jeu de football et 42 stade de football engazonnés.
Par ailleurs, Aziz Tahir a relevé des difficultés auxquels est confronté le secteur de la jeunesse et des sports à Tizi-Ouzou notamment, une insuffisance en matière d’autorisation de programme(AP) qui souvent mènent à des demandes de réévaluation pour achever des ouvrages, déficit en personnel chargé de la fonction de gardiennage et ce sécurité, problème de vétusté de la majorité des infrastructures héritées de collectivités locales, absence de moyens matériels, difficultés dans le choix d’implantation des projets, manque d’expertise pour la réalisation des infrastructures d’envergure, manque d’infrastructures modernes et la un problème dans le statut de gestion de certaines structures notamment les auberges de jeunes.
K.T