L’État a énormément investi dans le développement du secteur de l’hydraulique et plus particulièrement celui du renforcement des capacités d’irrigation.
D’ailleurs, ce dernier, est considéré comme stratégique, car il va de pair avec la politique de « souveraineté alimentaire » mise en place par les pouvoirs publics.
Ainsi et lors de son intervention à l’occasion de la réunion regroupant les membres du gouvernement et les walis de la République, le ministre des Ressources en eau et de l’irrigation, M.Taha Derbal, a mis en exergue, l’ «engagement soutenu» de l’État en vue de développer le secteur de l’irrigation en Algérie.
Plus de 900 milliards de DA en cinq ans
En effet, pour l’intervenant, a indiqué que durant les cinq dernières années, ce ne sont pas moins de 906 milliards de dinars qui ont été alloués au développement et renforcement des infrastructures dédiées à l’irrigation des terres agricoles. « Nul ne peut nier que l’État s’est largement investi dans le développement de l’irrigation de nous terres et par conséquent, renforcer notre stratégie d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans certaines cultures », soulignera le ministre.
Plus largement, Taha Derbal, fera remarquer que dans le cadre de cette politique, 188 milliards de dinars ont été alloués au programme de raccordement à distance aux usines de dessalement de l’eau de mer, et 70 milliards de DA, ont été accordés à la construction de puits, outre 34,83 milliards DZD pour le programme de réhabilitation et d’aménagement des usines de filtration des eaux usées et la réutilisation des eaux filtrées, comme premier volet d’un vaste programme, dont le montant est estimé à 155 milliards de DA.
Production d’eau : Un seuil satisfaisant
Quant à la production effective d’eau, M. Derbal a affirmé qu' »elle reste au-dessus du seuil de 3 milliards m3/an, malgré la situation du stress hydrique enregistrée », précisant que la production d’eau souterraine a atteint 55% de la production totale, tandis que le taux des eaux de surface est de 25% et celui de l’eau dessalée est de 20%.
En effet, les importants investissements lancés par l’Etat pour le développement de l’infrastructure hydrique réalisée par « des entreprises nationales » ont permis de surmonter quelques difficultés liées à l’approvisionnement en eau potable, notamment dans les wilayas fortement touchées par la baisse des niveaux des barrages, a précisé le ministre, ajoutant qu’ils ont également contribué à améliorer les services publics d’eau potable, en raccordant 98 % de la population au réseau d’AEP.
Il convient de rappeler que dans son discours d’ouverture des travaux de la rencontre gouvernement-walis, le président de la République a abordé le dossier relatif au dessalement de l’eau de mer, indiquant que l’Algérie « mettra en service cinq stations de dessalement avant le mois de Ramadhan ». Le chef de l’Etat en a profité pour appeler les walis à « adhérer au système d’exploitation des eaux usées dans toutes les wilayas » et à « accorder une attention particulière à ce plan »., a-t-il souligné