Longtemps annoncé, jamais concrétisée. Telle semble être la devise du « Service universel » en Algérie. Concrètement, ce service peut être assimilé au » minimum syndical » en matière de Télécommunications, à savoir la téléphonie, une connexion internet standard et une couverture mobile basée sur le bon vieux GSM.
Les pouvoirs publics, semblent enfin décidé à s’attaquer à ce projet, destiné en premier lieu aux zones dites » grises » où la densité démographique restreinte ne nécessite pas un déploiement technique important, afin d’assurer le ratio qualité-rentabilité pour les opérateurs.
1400 zones concernées
En effet, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, s’est exprimé jeudi 30 novembre sur le sujet, en indiquant que le projet est actuellement « en phase d’études » au niveau de l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE).
Ainsi, M. Triki, a fait savoir devant les députés, lors de la séance des questions orales, que le US (Universal service), est destiné aux zones de moins de 2000 habitants, dont le nombre recensé avoisine les 1400 zones intégrées à l’échelle nationale.
Selon l’intervenant, une fois le projet validé par l’Arcpe et les cahiers de charges déterminés, un avis d’appel d’offres sera lancé et les entreprises désireuses de se lancer de ce créneau, pourront y soumissionner, a-t-il indiqué, sans pour autant donner un échéancier précis.
Objectif 6 millions de foyers raccordés à l’internet fixe
Sur un autre registre, celui relatif au raccordement à l’internet fixe, le ministre a souligné que ses services, se sont fixés pour objectif de « raccorder le tiers des familles aux services d’internet fixe, soit 6 millions de familles fin 2024, tout en améliorant le débit internet et réduisant les prix des hauts débits ».
S’agissant de l’internet mobile, M. Bibi Triki a fait savoir que « la couverture du service 4G a atteint 85% alors que celle des services 2G et 3G dépasse les 95% ».
Le secteur de la Poste n’est pas en reste, puisque selon le ministre, ce ne sont pas moins de 392 bureaux de poste qui ont bénéficié d’une mise à niveau depuis 2020, ainsi que la mise en service de 80 à 100 nouveaux bureaux chaque année.
Dans le même ordre d’idée, le nombre de cartes Eddahabia est passé de 6 millions en 2020 à 12 millions de cartes cette année réduisant ainsi la pression sur les bureaux de poste.
R.B