L’Algérie mène une véritable guerre diplomatique à Israël. Le pays est sur tous les fronts : Conseil de sécurité de l’ONU, Mouvement des non-alignés, Organisation de coopération islamique, etc.
Là où elle siège, la diplomatie algérienne menée par Ahmed Attaf, ne rate pas une seule occasion afin d’exhorter la Communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste, dans le but de stopper ses massacres à Ghaza.
« Ayons du courage et de l’audace ! »
Ce mercredi 6 mars, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a encore une fois frappé très fort en profitant de son passage aux travaux de la 161e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, qui se déroulent actuellement au Caire (Egypte) pour et il faut bien le dire franchement : blâmer les dirigeants des pays arabes et dénoncer les accointances de certains d’entre eux avec Israël.
En effet et en préambule de son allocution prononcée devant ses homologues membres de la Ligue arabe, Attaf a appelé les dirigeants des pays arabes à faire « preuve de courage et d’audace » afin de faire évoluer leur position vis-à-vis de l’Etat criminelle d’Israël. « Nous devons faire évoluer notre politique vis-à-vis d’Israël, en la rendant plus audacieuse et plus courageuse, afin qu’elle soit à la hauteur des sacrifices incommensurables et de la résistance légendaire de nos frères dans la bande de Ghaza », dira le MAE algérien.
Pour ce dernier, cette « évolution doit avoir des allures de révolution », concernant la question palestinienne. « La Ligue arabe doit reprendre et assumer son rôle ! Nous devons être en première ligne dans la défense de la cause centrale de notre nation arabo-musulmane pour s’imposer au reste de la communauté internationale, qui voit notre position comme une boussole », a-t-il en outre exhorté.
La proposition courageuse de l’Algérie
En outre, M. Attaf a lors de son intervention, énormément insisté sur la consolidation de la position arabe vis-à-vis de l’occupant sioniste « aux plans diplomatique, politique et économique, comme l’a fait l’Union africaine lors de son dernier sommet, afin de rattraper les démarches et initiatives manquées qui sont à même de mobiliser la pression internationale », a-t-il déclaré.
Mieux, le chef de la diplomatie algérienne, soutient que l’Algérie « propose une action devant l’Assemblée générale des Nations Unies pour sanctionner l’entité sioniste en gelant son adhésion, en s’inspirant en cela des mesures historiques prises par notre organisation onusienne vis-à-vis du régime d’apartheid en Afrique du Sud jusqu’à son abolition », assènera Attaf.
Trois positions « immuables » à adopter
Devant cet état de fait et pour « faire bouger les lignes » et combattre les thèses sionistes sur « Ghaza d’après-guerre », Attaf « somme » encore une fois les dirigeants arabes d’adopter une position commune et inflexible, s’axant autour de trois points capitaux. « Nous devons adopter trois constantes et règles fondamentales incontournables : en premier lieu, le seul avenir pour Ghaza est celui déterminé par les Palestiniens eux-mêmes. De ce point de vue, il est important de respecter l’indépendance de la décision palestinienne et la volonté et le droit du peuple palestinien » a-t-il affirmé.
S’agissant de la seconde constante, laquelle devra être selon ses dires, immuables, celle relative à mettre fin à l’impunité d’Israël. « Il est impératif de contribuer effectivement à briser le mur d’immunité dont a toujours bénéficié l’occupant, qui profite de manière exclusive d’un régime spécial d’avantages, de privilèges et d’exceptions dont nul autre ne bénéficie », a-t-il exhorté.
Gare au piège de l’« avenir de Ghaza »
Enfin, le ministre des Affaires étrangères, a explicité le troisième et dernier point de la stratégie algérienne, à savoir renforcer les perspectives d’une solution politique et de battre en brèche toute thèse de l’occupant sioniste sur « l’avenir de Ghaza ».
« L’avenir de Ghaza n’est pas celui que l’occupant veut façonner à sa guise pour servir ses propres intérêts. Son avenir est celui qui passe par la légalité internationale, accélère la relance du processus d’une paix globale, juste et définitive pour le conflit arabo-israélien qui réponde à la revendication nationale légitime du peuple palestinien », a-t-il conclu.
R.B