Par R.B
L’Algérie, à travers sa diplomatie se fait le porte-voix de la « majorité silencieuse » à travers le monde, laquelle ne cesse revendiquer une « nouvelle approche » et de nouveaux paradigmes de la Communauté internationale.
Ainsi et l’occasion des travaux de la 10ème Conférence de l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC), qui se tiennent à Cascais (Portugal), le chef de la diplomatie algérienne, M. Ahmed Attaf, a encore une fois réitéré l’appel de l’Algérie à une « prise de conscience » de la Communauté internationale, notamment en ce qui concerne les conflits en cours au Proche et Moyen-Orient.
De l’audace et du courage
En effet et lors de son intervention, Ahmed Attaf, a mis en relief l’« inaction » de la Communauté internationale face aux exactions de l’armée d’occupation israélienne en Palestine et au Liban. « Nous assistons impuissants à des exécutions de masse en Palestine occupée et au Liban, où des femmes et des enfants sont assassinés dans l’indifférence et l’impunité », fera remarquer le MAE algérien.
Pour ce dernier, il est « impératif » de se pencher sur l’élaboration de « mesures concrètes et audacieuses », de la part de la Communauté internationale, et ce, dans le but, souligne-t-il, de l’accomplissement efficace de ses devoirs en interpellant, en demandant des comptes et en punissant ceux qui « osent » les négocier et les faire chanter.
La logique du plus fort
Par ailleurs, M. Attaf a souligné que le monde d’aujourd’hui connaît « des transformations extrêmement dangereuses qui menacent la disparition du système de règles qui régissent les relations ».
Selon lui, les organisations internationales menacent d’ériger la logique du recours à la force et de son usage excessif comme « une réalité qui s’impose » dans de nombreux coins du globe et ouvre la voie pour consolider l’unilatéralisme. Le ministre, a également souligné que ces transformations « viennent confirmer une fois de plus que le monde ne souffre pas d’un conflit de civilisations comme certains veulent le promouvoir », mais plutôt que « ce à quoi nous avons assisté et sommes encore témoins est une lutte pour une influence illégitime, une lutte pour la domination des puissants sur les faibles », a-t-il en outre déploré.
Pas une fatalité
Enfin, le chef de file de la diplomatie algérienne, a appelé les participants à ce forum à « œuvrer à la formulation d’initiatives concrètes et audacieuses qui seront, en premier lieu, un soutien aux Nations Unies, à une époque où il vise à l’affaiblir et à marginaliser son rôle vital », et deuxièmement, à « servir le système international ». « Notre conviction reste ferme que la spirale de conflits à laquelle notre monde est témoin aujourd’hui ne sera pas une fatalité s’il existe une volonté sincère de la surmonter », a-t-il plaidé.