Après plusieurs renvois par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le statut particulier des professionnels du secteur de l’éducation nationale, a été adopté, hier, au Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat.
Il est à rappeler que ce dernier avait instruit l’ex-ministre de ce secteur, M. Abdelkrim Belabed, de revoir sa copie à plusieurs reprises car celle-ci ne correspondait pas aux aspirations et aux préoccupations des enseignants et des syndicats agréés. D’ailleurs, M. Abdelmadjid Tebboune avait promis un statut spécifique pour l’enseignant parce qu’il a jugé que ce dernier “n’est pas un fonctionnaire comme les autres” mais c’est un éducateur. Ainsi, les nouveaux statuts présentés de nouveau ont eu l’aval du président de la république car ils répondent aux aspirations et aux attentes de ces professionnels du secteur.
Des acquis renforcés
En effet et sans aucune attente, le ministre de l’éducation nationale, M. Mohamed Seghiri Saâoudi, a rendu public un communiqué, 22 décembre, dans lequel il a détaillé toutes les mesures prises dans ces nouveaux textes.
En premier lieu, il a relevé le nouveau régime indemnitaire qui fut le cheval de bataille des syndicats. Les deux textes (statuts et régime indemnitaire), a-t-il expliqué, en outre, auront un impact positif sur aussi bien la vie professionnelle qu ‘économique de l’enseignant qui, disons-le, est impacté par l’érosion du pouvoir d’achat si bien qu’il devra donner des cours pour joindre les deux bouts. » Tous les acquis arrachés auparavant contenus dans le statut actuel seront maintenus », est-il précisé dans le document du ministre.
Le nouveau statut prévoit la prise en compte des compétences et des aptitudes pour l’amélioration des grades de base et la création d’un nouveau grade pour les enseignants. Il est aussi indiqué que les diplômes seront mis en valeur et que les enseignants pourront bénéficier de l’aménagement des horaires en vue d’avoir le temps pour préparer une qualification scientifique dans leurs spécialités.
Désormais, a rassuré le ministre de tutelle, les enseignants auront le droit d’occuper de hautes fonctions dans l’administration centrale d’une part, et d’autre part, dans les structures non centralisées et dans les établissements publics.
Le départ à la retraite revu à la baisse
La nouvelle la plus attendue qu’ils pourront bénéficier d’une réduction de 3 à 5 ans sur l’âge de départ en retraite. C’est dire que départ à la retraite ne sera plus de 60 ans révolus comme les autres secteurs. Indubitablement, cette mesure est retenue car le métier de l’enseignant est pénible et en même temps fatigant. Le document comporte aussi le droit de l’enseignant d’avoir un congé exceptionnel en vue de mouvements professionnels pour approfondir ses connaissances dans sa spécialité. Un autre point pas des moindres est mentionné dans les nouveaux textes. Il s’agit de la réduction du volume horaire dans les trois paliers de l’éducation nationale (primaire, moyen et secondaire). Cette mesure concerne aussi les employés classés à la catégorie 10.
Des volumes horaires plus souples
Le volume horaire hebdomadaire de l’enseignant du primaire est actuellement de 30 heures, celui du professeur du moyen de 22 heures et celui du professeur du lycée de 18 heures. Par ailleurs, le communiqué a rapporté que la durée dans le poste sera réduite à 2 ans en vue de participer au mouvement au lieu des 3 ans actuels. Le ministre a, en outre, a annoncé qu’il y aura la création d’un nouveau parcours professionnel pour les personnes chargées de l’alimentation scolaire. Enfin, ces nouveaux textes rassurent les fonctionnaires du secteur que l’état leur garantit la protection et la sécurité contre les intimidations et les agressions. En conclusion, le ministre salue la sagesse du Président de la République qui a tenu à ses promesses d’améliorer la situation socio-professionnelle de l’enseignant en adoptant des mesures idoines répondant au passage aux inquiétudes exprimées à maintes fois par les professionnels du secteur et les partenaires sociaux qui les représentent.