Après le tollé provoqué par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), accusant ouvertement le département d’Abdelhak Saihi de vouloir « maintenir le flou » autour du statut particulier des corps médical, la tutelle a réagi au quart de tour.
Ainsi, dans la soirée du mercredi 25 décembre 2024, le ministère de la Santé a dévoilé, les grandes lignes des statuts particuliers du secteur de la santé, approuvés dimanche dernier par le Président de la République en Conseil des ministres.
Une « première » pour les professeurs enseignants
En effet et dans un communiqué publié sur sa page officielle, le ministère de la Santé, a souligné en préambule que ces nouveaux statuts entreront en vigueur « dès leur publication au Journal officiel », tout en précisant qu’avec ces textes de loi, l’Algérie « franchit une étape importante » vers une « amélioration significative » des conditions de travail et des performances des professionnels de la santé.
Dans le détail, le document du ministère, annonce que les professeurs enseignants en santé publique, bénéficient « pour la première fois », d’un statut qui leur est propre, et leur accorde des « privilèges spécifiques » et les reclasse d’une manière qui inclut le type de poste.
En outre et toujours selon le communiqué du ministère de la Santé, le corps des biologistes, psychologues cliniciens, psychologues en correction de l’expression linguistique et physiciens pour la santé publique bénéficient également de nouveaux « grades de promotion », en plus de nouveaux postes de direction. « Tous les professionnels du secteur appartenant aux corps précités bénéficient d’une augmentation de salaire et d’indemnités, d’une protection garantie contre toute forme de pression, et du droit à une promotion honorifique pendant ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions », est-il mentionné.
Les paramédicaux promus
Par ailleurs, ledit document, évoque également le corps paramédical en santé publique, à savoir les infirmières auxiliaires et les paramédicaux. Ces derniers, bénéficient, selon le communiqué, d’un nouveau « grade en promotion » avec la création d’un nouveau « poste supérieur », la révision de la classification des postes supérieurs actuels, et la régularisation des grades du corps paramédical en adéquation avec la grille de classement actuelle. L’adopter comme nouvelle appellation « les utilisateurs d’anesthésie », en plus de bénéficier d’un nouveau grade en promotion, et intégrer les diplômés de l’Institut National de Formation Supérieure des utilisateurs d’anesthésie. Le communiqué explique également que le corps des sage-femmes de santé publique bénéficie d’un reclassement au grade de promotion actuel et de la création d’un nouveau poste de direction.
Généralistes et spécialistes ne sont pas en reste
Enfin, les praticiens spécialistes bénéficient d’un nouveau rang de promotion et d’un nouveau poste élevé, et du droit de fournir des prestations d’études et d’expertise dans leur domaine de spécialisation à d’autres secteurs d’activité.
Ces derniers bénéficient également désormais, ajoute le communiqué, d’une année de congé académique et l’inclusion de dispositions transitoires pour la nomination au grade de médecin spécialisé hors catégorie distinguée. Concernant le corps des médecins généralistes en santé publique, le ministère précise qu’il bénéficie d’un nouveau grade réservé aux titulaires des doctorats en pharmacie et en médecine dentaire, et les trois corps ont bénéficié d’un nouveau grade de promotion et de deux nouveaux postes élevés. Le ministère a également annoncé la création d’un poste particulier pour les médecins généralistes, à savoir le médecin de référence. Désormais, reste à connaître la réaction des syndicats de la santé publique vis-à-vis de ces nouvelles dispositions. Le jours à venir risquent d’être crucifix pour le ministre de la Santé.
