Par Kocila.T
La Journée internationale de l’Environnement, coïncidant avec le 5 juin de chaque année, a été l’occasion de découvrir des projets écologiques novateurs.
Tout est partie d’une idée. Un concept qui paraissait au premier abord, pour certains anodin, pour d’autres futile et pour les plus rabat-joie, irréalisable. Cependant, dans l’esprit de ses concepteurs, des jeunes pour la plupart, le mot « impossible » n’existe pas.
À force d’abnégation, d’ambition et surtout une foi inébranlable dans leur idée, ils ont pu relever ce défi que d’aucuns considéraient comme « farfelu », notamment dans le secteur de l’écologie en Algérie.
Ainsi, à Tizi-Ouzou et lors de la célébration de cette Journée internationale, laquelle s’est déroulée au niveau de la Maison de l’environnement locale, trois projets novateurs ont été au centre des regards.
Des plantes et des « élixirs »
Le premier, porté par l’Association pour la jeunesse innovatrice et l’environnement (AJIE), est relatif à valorisation des plantes médicinales.
Créée en 1999, cette association, a été fondée pour répondre aux divers problèmes environnementaux, ont expliqué ses membres. Concrètement, ce projet innovant consiste à faire connaître et valoriser des plantes médicinales.
Il a été scindé en plusieurs volets, à savoir, la sensibilisation sur la préservation des espèces, le greffage, la taille des arbres, l’utilité des huiles essentielles et le compostage. L’on trouve aussi le volet formation.
Dans cette optique, l’association AJIE organise des sessions de formation sur la transformation des plantes médicinales et aromatiques, ainsi que sur le marketing et la commercialisation des produits.
Pour le troisième volet du projet, il concerne la mise en production et la valorisation des produits d’extraction des plantes locales en accompagnant les clients intéressés, notamment la gente féminine, afin de lancer leurs produits.
Le Musée des merveilles…à ciel ouvert!
Pour sa part, l’Association pour la protection de l’environnement (APE) a présenté, à la même occasion, son projet d’Arboretum d’Azazga. C’est une « forêt école » située à l’Est de cette même ville, sur la route menant vers la vaste forêt d’Yakourène.
Jouissant d’une position privilégiée, en pleine forêt d’Ath Ghobri, elle offre un cadre environnemental exceptionnel. Selon les explications fournies par l’APE, et sur le point de vue historique, ce site a servi de station expérimentale pour l’olivier dès 1948.
Créée en 2008, avec le soutien de l’Union européenne(UE) et de l’entreprise nationale Sonatrach, l’Arboretum a été proposé dans le but de sauvegarder des espèces végétales et animales locales, régionales, nationales et mêmes internationales. Elle couvre 25 hectares. Depuis sa création, près de 2000 plants avec 50 espèces sont introduits et balisés dans les différentes langues.
Ainsi, on retrouve notamment, le pin et ses variétés, l’arganier, le cyprès vert, l’érable, le cèdre de l’Atlas….Il existe également des points d’eau réalisés dans l’enceinte du site. Des tables, des bancs sont installées à travers la forêt, avec des points d’observation du panorama. L’arboretum accueil notamment, des écoliers, universitaires, des groupes associatifs, des familles, etc.
Du mythe à la réalité…
Certains, connaissent le mythe de la pierre philosophale, qui aurait la capacité de changer du plomb en or. À Tizi-Ouzou, une entreprise s’est inspirée de ce mythe, pour transformer de vulgaires et dangereux déchets industriels en magnifiques bijoux.
Ainsi, si les déchets de radiographies industrielles, classés dangereux, sont gérés avec rigueur, l’Eurl Tajer Mhamed Yacer, d’Ath Yenni, elle, a trouvé les moyens de transformer ces déchets en bijoux d’argent.
En effet, les films de contrôle non destructif (CND), les films micrographiques industriels, les micros films industriels, les clichés de radiologie industrielle, les films industriels, les liquides fixateurs sont récupérés par cette entreprise pour en extraire du nitrate d’argent.
Pour M.Tadjer Mohamed, l’incitateur du projet « ses déchets contiennent du plastique et doivent être traités d’une manière écologique car elles peuvent engendrer une pollution du sol et des nappes en cas d’enfouissement ou de pollution atmosphérique en cas d’incinération », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est du traitement de ces déchets, l’entreprise collecte ces déchets avant d’extraire le nitrate d’argent par le procédé de l’électrolyse alors que le plastique résiduelle est cédé aux entreprises de récupération et de recyclage du plastique.
Cette entreprise d’Ath Yenni, qui abrite chaque année la fête du bijou, fabrique des bijoux depuis 2011 à partir d’argent récupéré, en lui donnant une seconde vie à travers l’artisanat local. Ses activités favorisent l’économie circulaire à travers la récupération et le recyclage des déchets pour ne faire… des bijoux.
K.T