Tizi-Ouzou: Maâtkas en "gardienne" des traditions seculaires

Tizi-Ouzou: Maâtkas en « gardienne » des traditions seculaires

Durant la saison estivale, la wilaya de Tizi-Ouzou s’anime. Et pour cause, ce ne sont pas moins d’une dizaine de festivals qui sont au programme pendant tout l’été.

Ainsi, entre le Festival de la musique moderne à Mechtras qui s’est déroulée récemment, celui de la fête du bijou à Ath Yenni, prévu fin juillet, celui de la poterie à  Maâtkas, de la figue à Sahel, l festival de la poésie amazighe à M’Kira, fête de la robe aux Ouadhias, etc, il y’en a pour tous les goûts!

Les traditions ont leur festival

Pour cette fin du mois de juin, un autre événement s’est déroulé à la Maison de jeunes de Maâtkas à l’initiative de la maison de jeunes et de l’association  » Le Jeune Actif » en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports et l ‘Office des établissements de jeunes de la wilaya. En effet le coup d’envoi de la première édition des traditions de Maâtkas a été donné jeudi dernier avec des prises de parole des organisateurs et de leurs invités dans une ambiance festive.

Atelier de couture et de confection de robes kabyles.

Après l’ouverture solennelle de cette édition la première en son genre, le grand public qui a pris d’assaut la maison de jeunes a eu droit à des chants entonnés  par la la chorale suivis d’Urar El Khalath ( groupe de femmes chantant des chansons anciennes), puis une pièce théâtrale mettant en exergue les traditions de la région a été jouée et enfin un film documentaire qui retrace l’histoire des traditions propres à la Kabylie et à Maâtkas a été projeté sur écran. C’est dire que la premiere journée a été un régal.

Un trésor ancestral à sauvegarder

Ce genre d’événement rompt la monotonie dans nos villages d’un côté, et de l’autre côté, rappelle à tout un chacun que ce pan culturel ne doit être oublié parce qu’il fait partie de la vie en société.  À signaler que plusieurs exposants ont pris part à ce festival. On y a exposé des objets de poterie dont est connue Maâtkas,  du tissage, de la vannerie, d’objets traditionnels,  de robes kabyles, de bijoux et d’objets de la forge dans une organisation parfaite qui ont permis aux visiteurs de découvrir tous ces arts traditionnels du 27 au 29 du mois en cours.

La poterie kabyle, un art qui se transmet entre générations

Par ailleurs, les organisateurs ont pensé au moyen d’ancrer ces métiers et d’aider les apprentis à avoir une idée sur ce trésor en programmant des ateliers de démonstration en poterie, en tissage, en vannerie et la présentation de  » la maison kabyle ». Pour le deuxième jour, en plus d’une conférence sur la patrimoine, les enfants ont eu droit à  un spectacle à savoir un clown et un magicien. Pour le dernier jour, une conférence sur le patrimoine de la région,  un défilé de mode et une projection d’un film documentaire en relation avec le thème du festival, ont été organisés.

L’économie locale revitalisée

Aussi, durant ces trois jours , la population de Maâtkas et d’autres localités de la wilaya en plus des visiteurs venant des wilayas limitrophes ont la chance de revisiter les traditions de Maâtkas qui tendent à disparaître comme celles des autres régions du pays.

L’économie locale redynamisée le temps d’un week-end

C’est pourquoi les organisateurs ont voulu les ressusciter dans un festival riche  ouvert à  tous ceux qui pourront mettre la pâte à la main, en vue d’enrichir le thème qu’ils souhaitent perpétuer dans cette région à l’avenir. A noter enfin que ce genre d’initiative est à encourager afin de booster l’économie locale qui donne de la chance aux artisans de revaloriser leurs métiers traditionnels et de promouvoir la vente des produits du terroir.

A.O

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