Par Rabah KARECHE
« Paris des jeunes et de la société civile sur la transformation numérique, méthodes innovantes pour une réalité nouvelle », c’est l’intitulé du séminaire national qu’a abrité, ce lundi 29 janvier, l’université de Tamanrasset.
Ainsi et organisé conjointement par le Conseil supérieur de la jeunesse et l’observatoire national de la société civile en coordination avec la wilaya de Tamanrasset, cette rencontre a été marquée par la participation de quatre départements ministériels, 10 wilayas du Sud et du Grand Sud et plus de 120 représentants du mouvement associatif.
En effet, le gouvernement-Larbaoui a été représenté par le ministre de la Jeunesse et des Sports, le ministre de la Poste et des Télécommunications et la ministre de la Numérisation et des statistiques (haut-commissaire à la numérisation).
L’interaction numérique en leitmotiv
D’emblée, le wali de Tamanrasset, Mohamed Boudrâa, a mis l’accent sur l’importance de cet évènement qui s’inscrit dans la perspective de diversifier et d’améliorer la gouvernance du secteur économique en se lançant dans une véritable transformation numérique, laquelle permet non seulement de moderniser les technologies utilisées, mais surtout d’adopter des stratégies efficaces favorisant l’interaction numérique entre les citoyens et les différentes institutions, à même d’encourager les entreprises économiques à adopter des solutions numériques innovantes en fonction de la réalité de la société pour promouvoir conséquemment la citoyenneté numérique.
Dans le même ordre d’idées, le haut-commissaire à la numérisation, Meriem Benmouloud, s’est offert la tribune pour revenir avec force de détail sur les attributs de son institution et parler particulièrement de la stratégie nationale de numérisation, dont le projet, (en phase de finalisation) est initialement conçu en concertation avec les secteurs concernés, les institutions, le secteur économique et la société civile.
Objectif 2028 !
En effet et selon l’intervenante, sa présentation, fait ressortir ses principales missions statutaires et ses engagements à veiller sur la concordance des plans des secteurs concernés dans le domaine de la numérisation avec la stratégie nationale de la numérisation, à évaluer les réalisations de chaque secteur et à proposer les correctifs nécessaires, selon des indicateurs de performance en lien avec la numérisation.
Par la suite, la ministre a parlé aussi de la concordance de la stratégie nationale de la numérisation avec les exigences de la sécurité des systèmes d’information, en coordination avec les parties compétentes, avant de s’atteler aux derniers avancements réalisés. A ce titre, elle a fait part de l’organisation de 14 ateliers de travail en novembre 2023, auxquels ont participé plus 350 spécialistes ayant fait plus 300 recommandations. Optimiste, l’oratrice a promis de faire de l’Algérie d’ici 2028, « un leader continental de la transformation numérique, avec une connectivité de haute qualité pour tous, des services publics entièrement numérisés et une économie numérique créatrice de richesse avec une dimension sociale préservée ».
Une volonté politique affichée et assumée
La ministre a également insisté sur l’importance de définir les projets prioritaires et les investissements stratégiques ainsi que les modalités de mobilisation du capital humain et des financements y afférents, de proposer les instruments juridiques et réglementaires et/ou toute solution technique pour assurer la performance et l’amélioration continue des axes de la transformation numérique. A tout cela, s’ajoutent les mesures susceptibles de consolider la souveraineté numérique et le développement du produit national.
Pour sa part, le président de l’observatoire national de la société civile, Noureddine Ben Brahem a axé son intervention sur le rôle de la transformation numérique à l’aune de la nouvelle dynamique économique vécue dans les pays frontaliers. Mustapha Hidaoui, président du conseil supérieur de la jeunesse, a, à son tour, mis en exergue le critère de transparence et la volonté politique pour assurer la transition vers le tout numérique en Algérie.
R.K.