La transition énergétique et la rationalisation de la consommation énergétique en Algérie, n’est plus une « coquille vide » selon M. Merouane Chaâbane, Directeur général de l’Agence nationale de développement de l’utilisation et rationalisation de l’énergie.
Ce dernier, qui s’est exprimé ce dimanche à Oran lors de la première journée des travaux du séminaire national sur « l’économie de l’énergie, efficacité énergétique », a fait savoir que les pouvoirs publics, ont dégagé une enveloppe budgétaire de 260 de dinars, afin de mettre en œuvre le programme de rationalisation de la consommation de l’énergie à un taux de 10% à l’horizon 2030. « L’Etat a alloué des sommes importantes pour mettre en œuvre le programme national de maîtrise de l’énergie dans le cadre de sa stratégie de rationalisation de la consommation d’énergie et de transition énergétique qui s’étend sur plusieurs étapes, dont un montant de 260 milliards de dinars pour mettre en œuvre le plan intérimaire qui s’étend de 2023 à 2030, visant à réduire la consommation d’énergie de 10% », indiqué à l’APS M. Chabane.
Les citoyens sont plus eco-responsables
Selon le conférencier, le secteur du BTP est l’un des plus « énergivores » soit de l’ordre de 46%, talonné de près par les secteurs des transports et de l’industrie, avec 38%. L’intervenant, a également souligné que les activités menées par son Agence, notamment les activités de sensibilisation au profit des citoyens et des grands consommateurs, « ont commencé à porter leurs fruits. Un plus grand nombre de citoyens et de grands consommateurs ont commencé à comprendre la politique de l’Etat en matière de rationalisation des consommations d’énergie et s’y engagent », s’est-il félicité. Par ailleurs, M. Chaâbane a annoncé le lancement, courant 2023, d’un projet pilote de chauffage et de climatisation collectifs dans l’un des organismes publics, qui sera « choisi prochainement » et qui sera soit une collectivité locale, soit un établissement universitaire, soit un grand hôpital.
L’USTO-MB en précurseur de la transition énergétique en Algérie
De son côté, M. Boudghen Stambouli, de l’Université des Sciences et de la Technologie Mohamed Boudiaf d’Oran, a donné exposé sur les travaux scientifiques qui se déroulent dans cet établissement universitaire comme contribution à la stratégie de l’Etat en matière d’économie d’énergie et de transition énergétique qui comprend une formation aux phases de Master et de Doctorat dans plusieurs domaines liés à l’économie de l’énergie, au développement des énergies renouvelables et des projets de recherche spécialisés dans le même domaine. La même université a bénéficié dans ses travaux, dans le cadre de sa coopération antérieure avec six universités japonaises, du financement d’un projet d’étude et de recherche sur les énergies renouvelables d’une valeur de 5 millions de dollars, ayant pris fin en 2016, a indiqué M. Stambouli, ajoutant qu’un grand nombre de travaux scientifiques et de recherches sont toujours en cours dans ce domaine. Un ensemble de start-up prennent part aux travaux de cette rencontre, de deux jours, organisée en coopération avec la Faculté de génie électrique de l’université des sciences et technologie Mohamed Boudiaf d’Oran et le Bureau d’études et de concertations « Sisol », avec des solutions techniques et des innovations qui contribuent à l’économie d’énergie.
R. B