L’Union européenne est prête à sortir son chéquier au profit de la Tunisie, laquelle est en situation financière très délicate. Ainsi, et selon le site de France24, la présidente de la Commission européenne, Mme Ursula Von der Layen en visite en Tunisie depuis hier dimanche, accompagné de la présidente du Conseil italien, Mme Georgia Meloni, a proposé un plan de « renforcement du partenariat » entre l’UE et la Tunisie, avec à clé une « aide immédiate » de l’ordre de 150 millions d’euros, rapporte le média français. « Il est de notre intérêt commun de renforcer notre relation et d’investir dans la stabilité et la prospérité, c’est pour cela que nous sommes là », a déclaré Mme Von der Layen. Toutefois cette aide, précise la présidente de Commission de l’UE, ira en « priorité » au plan de lutte contre l’immigration clandestine. Selon la même source, Mme Von der Layer, a proposé au chef d’Etat tunisien, M. Kaïs Saied, une « feuille de route » en cinq points, dont la lutte contre le flux migratoire qui s’abat sur les côtes européennes, est en tête de liste. Ces cinq points, sous la forme de conditions, qui vont faire l’objet de négociations préalables , prévoient « une assistance macro-financière pouvant aller jusqu’à 900 millions d’euros dès que les accords nécessaires auront été conclus », précisera l’émissaire européenne. L’un des autres volets proposés par Bruxelles, concerne la lutte contre le « business cynique » de l’immigration clandestine, pour laquelle l’UE fournira « cette année à la Tunisie 100 millions d’euros pour le contrôle de ses frontières, la recherche et sauvetage » de migrants, a indiqué Ursula von der Leyen. Le programme en cinq points proposé par l’UE prévoit également un renforcement des investissements en Tunisie, notamment en soutien au secteur numérique, des investissements dans l’exportation par la Tunisie d’énergies renouvelables et l’extension du programme européen d’échanges d’étudiants Erasmus à la Tunisie. A titre indicatif, la Tunisie vie l’une des plus graves crises économiques de son histoire. Ainsi, sa dette dépasse les 80 % de son PIB et de ce fait, elle ne peut plus emprunter à l’étranger, ce qui entraîne des pénuries récurrentes de certains produits de base. Récemment, le président Kaïs Saied, a proposé de taxer les plus riches de ses concitoyens, afin de ne pas subir les conditions drastiques du Fonds monétaire international ( FMI).
R.B