Suite à la victoire dans la douleur des Verts face au Botswana (3-1), le sélectionneur Vladimir Petkovic n’a pas mis de gants pour pointer certains dysfonctionnements.
L’Algérie a décroché une victoire 3-1 face au Botswana lors de la 7e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, disputée au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi Ouzou. Un succès arithmétiquement précieux mais qualitativement décevant.
Ainsi, l’équipe de Vladimir Petkovic, pourtant largement favorite, a montré un visage préoccupant, tant sur le plan collectif que dans l’intensité mise sur le terrain. Le choix du onze de départ, les approximations dans le jeu et un manque criant d’attitude ont alimenté la déception des supporters, venus en nombre espérer une prestation convaincante.
Petkovic lucide mais exigeant
En conférence de presse, Petkovic a reconnu la fragilité de ses hommes : « On doit être plus rigoureux. Il doit y avoir plus de responsabilité personnelle. Si le niveau de forme augmente, je suis sûr que ça ira mieux. » Un discours lucide mais révélateur d’un chantier encore immense à l’approche des échéances décisives.
Le sélectionneur suisse a poursuivi son analyse en soulignant les secteurs défaillants : « On va travailler ce secteur de jeu. On en a parlé, je suis convaincu que nous allons faire mieux à l’avenir. ». S’il appelle à la patience, son exigence transparaît également : « Dans les moments difficiles, on a besoin de joueurs capables de prendre les choses en main. »
Cette sortie traduit sa frustration. Conscient que l’Algérie ne pourra pas toujours compter sur ses individualités pour faire la différence, Petkovic insiste sur la nécessité de retrouver une identité de jeu claire et de l’application collective. « Je suis fatigué. L’adversaire nous a poussés à faire plus. Dans notre imagination, on pense gagner tous les matchs, mais il faut mouiller le maillot », a-t-il lâché, comme pour rappeler aux siens l’importance de l’engagement.
Hadj Moussa et Maza, des absences qui interpellent
Parallèlement à ce constat global, le choix de laisser Anis Hadj Moussa et Ibrahim Maza en tribune a surpris plus d’un observateur. Attendus par le public, les deux jeunes talents n’ont pas eu leur chance. Interrogé sur cette décision, Petkovic a justifié : « Tous les joueurs sont importants, mais on choisit en fonction des adversaires. Pour Hadj Moussa et Maza, il y a 6 ou 7 joueurs dans leur poste, c’est pour ça qu’ils étaient en dehors de la liste. »
Un argument pragmatique, mais qui risque de relancer le débat sur l’intégration progressive des jeunes dans une équipe en quête de renouveau. Alors que l’Algérie poursuit sa route en tête de son groupe, la question reste entière : Petkovic parviendra-t-il à trouver l’équilibre entre résultats immédiats et préparation de l’avenir ?
