Rabah Saâdane a appelé à soutenir Vladimir Petkovic, soulignant l’importance de la stabilité pour préparer sereinement les prochaines échéances des Verts.
L’ancien sélectionneur national Rabah Saâdane a pris la parole pour défendre Vladimir Petkovic, fragilisé par les prestations en dents de scie de l’équipe d’Algérie.
Ainsi, dans un entretien accordé à Ennahar TV, le technicien de 78 ans a estimé que l’entraîneur helvético-bosnien devait être accompagné plutôt que critiqué : « Le coach ne possède pas encore l’expérience africaine, ce qui rend sa mission plus complexe. Mais il a besoin du soutien de son staff et des supporters algériens. »
Pour Saâdane, l’instabilité serait le pire scénario à l’approche des échéances capitales : « Il faut éviter de changer sans cesse les joueurs et le staff. Le temps des essais est révolu, il faut préparer les compétitions officielles avec sérénité. » Un discours qui tranche avec la tendance critique observée ces dernières semaines, où les choix de Petkovic ont souvent été contestés.
Le poids des mots d’un monument du football algérien
Si l’avis de Saâdane résonne fortement, c’est parce que l’ancien entraîneur détient une légitimité rare. À la tête des Verts à trois reprises, il a marqué l’histoire du football algérien. Son plus grand exploit reste évidemment la qualification au Mondial 2010 en Afrique du Sud, acquise lors du fameux barrage d’Omdurman face à l’Égypte. Mais son parcours est bien plus riche : finaliste de la CAN 1980 au Nigeria, il a aussi mené les Verts aux Jeux olympiques de 1980 à Moscou et participé à la Coupe du monde 1986 au Mexique. Autant de jalons qui font de lui une référence incontournable dans l’imaginaire collectif algérien.
Enfin, en appelant au calme et à l’unité, Saâdane envoie donc un signal fort : pour espérer briller à la CAN 2025 et au Mondial 2026, l’Algérie doit miser sur la stabilité et protéger son sélectionneur.