La visite du président Tebboune à partir de demain vendredi 21 juillet en Turquie, la seconde en une année, s’inscrit dans une stratégie de renforcement de coopération intense entre les deux pays.
En effet, l’axe Alger-Ankara ne cesse de prendre de l’épaisseur ces dernières années à tel point qu’il suscite un agacement certain auprès d’une certaine partie de l’occident.
Echanges commerciaux : Objectif 10 milliards de dollars !
Ainsi, il n’y a qu’à constater le progression fulgurante des échanges commerciaux entre les deux nations pour se rendre compte. Ainsi, en 2022 les échanges commerciaux ont augmenté de 30% en un an, pour atteindre 5,3 milliards de dollars, malgré une période de stagnation du commerce mondial. D’ailleurs, le président Tebboune s’est fixé l’objectif d’atteindre la barre des dix milliards de dollars pour l’année en cours.
A ce titre, l’ex-ambassadrice de Turquie en Algérie, Mme Mahinur Ozdemir Goktas, avait relevé que l’objectif fixé par les deux pays d’atteindre 10 milliards de dollars, et pour les échanges commerciaux et pour les investissements turcs en Algérie, est réalisable à terme.
En outre, Mme Goktas s’est félicitée du nombre, en constante évolution, des entreprises turques en Algérie et qui sont aujourd’hui quelque 1.550 entités activant dans des secteurs variés.
Outre le BTPH et l’industrie, Mme Goktas a fait part de l’intérêt de la partie turque d’investir « à court et moyen termes dans les secteurs de l’énergie et l’agriculture, auxquels l’Etat algérien attache une importance particulière ».
Investissements turcs en Algérie : En constante progression
Pour ce qui des investissements directs en Algérie, la Turquie figue en très bonne position.
En effet, après le textile, l’agroalimentaire et la sidérurgie, les Turcs ont prévu d’élargir leur présence sur le marché national, pour conquérir un nouveau secteur qui est resté réservé aux grands géants pétroliers et gaziers dans le monde.
Ainsi, l’information a été rendue publique en novembre dernier par le ministre turc de l’Énergie, Fatih Donmez, où il avait affirmé que son pays compte se lancer dans l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière en Algérie à travers la création d’une entreprise conjointe dans ce domaine.
L’Algérie est, en effet, classée comme le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique après l’Egypte et la première destination en matière d’Investissements directs étrangers (IDE) turcs sur le continent.
Actuellement, il existe plus de 3200 sociétés turques officiellement établies et en activité en Algérie. Ce chiffre dénote le développement progressif des investissements turcs en Algérie reflétant l’importance des relations historiques privilégiées qui unissent les deux pays.
La coopération bilatérale ne se limite pas au domaine économique seulement, mais s’étend aux échanges dans les domaines scientifiques et de la recherche, avec près de 17.500 bénéficiaires de résidences scientifiques de courte durée à l’étranger entre 2007-2021, dont des professeurs d’université, des chercheurs permanents, des membres du personnel administratif et des doctorants.
En conclusion, le président Tebboune affiche désormais clairement ses intentions de se « défaire » de l’occident et ses relations à sens unique. Dans cette optique, l’axe Moscou-Doha-Pékin-Ankara, semble être une voie naturelle pour s’émanciper. Prochaine et ultime étape de ce processus l’adhésion aux BRICS.
R.B