Depuis le Sommet d’Alger, qui s’est déroulé du 28 au 2 mars 2024, le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), n’a eu de cesse de marteler que le gaz naturel, est un « catalyseur de croissance » pour l’économie internationale.
Ainsi et en dépit des « pressions » exercées par les lobbies internationaux, notamment les États-Unis et la Chine, afin de faire « plier » cet « OPEP » du gaz, il n’en demeure pas moins que le GECF, reste irrémédiablement axé sur le développement de cette énergie. C’est ce message qu’a tenu à véhiculer ce mercredi 12 mars 2025, Mohamed Hamel, Secrétaire général du GECF, lors travaux de la 9ème édition de GECF Global Gas Outlook.
Des investissements colossaux exigés
En effet, Mohamed Hamel, a plaidé lors de son allocution pour l’« intensification» des investissements en la matière, tout en battant en brèche «le mythe» selon lequel les investissements dans le gaz naturel peuvent être interrompus. « Répondre à la demande future nécessite un investissement colossal de 11 100 milliards de dollars dans les secteurs amont et intermédiaire », soulignera-t-il.
Pour lui, dans les pays en développement, notamment en Afrique, le gaz naturel n’est pas seulement une ressource énergétique mais « c’est un catalyseur de croissance, d’industrialisation et de prospérité ». Ainsi, a t-il plaidé, « garantir l’accès au gaz naturel n’est pas seulement une nécessité économique, mais une obligation morale pour sortir les populations de la pauvreté », a-t-il soutenu.
Des perspectives prometteuses
Dans la foulée, pour ce dernier, la «combinaison énergétique» diversifiée peut garantir un équilibre entre la sécurité énergétique, l’accessibilité et la durabilité.« Au sein de notre organisation, nous tenons à renforcer ces convictions, car la consommation mondiale de pétrole, de gaz, de charbon et même de bois a atteint des niveaux records malgré une croissance rapide des énergies renouvelables, le gaz naturel représentant 40 % de la demande énergétique supplémentaire, la part la plus élevée de tous les combustibles», a-t-il fait savoir.
En outre, le même intervenant, arguera le fait que la demande de gaz naturel «devrait augmenter de 32 % d’ici 2050, sans aucun pic en vue. Il augmente dans toutes les régions sauf en Europe, où les politiques énergétiques et la désindustrialisation entraînent une baisse », a-t-il expliquer et de poursuivre. « Le gaz naturel reste indispensable pour la transition de la biomasse vers des combustibles de cuisson plus propres, pour passer du charbon au gaz, pour fournir un soutien et une stabilité aux énergies renouvelables, pour alimenter les centres de données d’IA, pour décarboner les transports et les industries difficiles à réduire, et pour assurer la sécurité alimentaire grâce à la production d’engrais », a-t-il conclu.