Dans un souci de transparence et d’efficacité, le ministère des Finances a instauré de nouvelles procédures de contrôle et de suivi des projets d’investissement public.
Désormais, les directeurs régionaux du budget seront tenus de collecter et d’analyser toutes les données relatives aux taux d’avancement physique et financier des projets, afin d’identifier les retards éventuels, évaluer l’efficacité de l’exécution budgétaire et prendre les mesures correctives nécessaires.
Des instructions claires et nettes
En effet, selon une note émise par la Direction générale du budget sous le numéro 2530, datée du 23 avril 2025, les directeurs régionaux devront désormais centraliser les informations détaillées concernant les projets en cours ou récemment lancés dans leurs wilayas respectives. L’objectif : veiller à la parfaite correspondance entre les niveaux d’avancement sur le terrain et l’état de consommation des crédits alloués.
Le document précise que ce dispositif vise à renforcer la visibilité sur l’état réel d’avancement des projets publics et à instaurer un contrôle strict sur l’utilisation des fonds publics.
Pour ce faire, les directeurs de la programmation et du suivi budgétaire (DPSB) devront fournir des données précises, accompagnées de photographies datées illustrant l’état d’avancement des travaux. Un modèle de rapport standardisé a été établi et devra être scrupuleusement respecté, sans aucune modification, afin de faciliter le traitement centralisé des informations.
Mobilisation des moyens et visites de terrain
Le processus de collecte s’effectuera en deux phases : les projets dont le coût dépasse un milliard de dinars devront être documentés et transmis avant le 30 avril 2025, tandis que ceux dont le coût est inférieur devront être envoyés avant le 7 mai 2025.
En parallèle, le ministère a ordonné l’organisation de sessions de travail entre les directeurs régionaux et les contrôleurs budgétaires locaux pour harmoniser et vérifier les données recueillies.
Les directions régionales devront mobiliser tous leurs moyens humains, matériels et logistiques, y compris la réalisation de visites de terrain, afin de s’assurer de la véracité des informations transmises.
Responsabilité totale et zéro tolérance
En outre, la circulaire insiste sur la responsabilité pleine et entière des directeurs régionaux quant à la fiabilité, la précision et la cohérence des données envoyées. Chaque rapport devra être rigoureusement conforme au modèle fourni, appuyé par des preuves tangibles, sans aucune tolérance pour les erreurs ou les informations erronées.
En conclusion, le ministère rappelle le caractère stratégique de cette opération pour l’amélioration de la gouvernance des investissements publics, exhortant l’ensemble des cadres concernés à faire preuve du plus grand sérieux et à signaler toute difficulté susceptible de compromettre la réussite de cette démarche.