Dans les relations économiques entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman, une nouvelle dynamique s’installe autour de projets industriels et logistiques d’envergure. De la fabrication automobile à la création d’une flotte de pêche, en passant par une future ligne maritime, les deux pays multiplient les initiatives pour renforcer leurs partenariats et attirer les investissements.
Ce nouvel élan a été concrétisé à l’occasion de la visite officielle, ce dimanche, du ministre omanais du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Qais bin Mohammed Al Yousef, à Alger. Accompagné de l’ambassadeur d’Oman en Algérie et d’une délégation d’hommes d’affaires, le responsable a été reçu par Omar Rekkache, directeur général de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI).
Des investissements en masse !
En effet, cette rencontre a été l’occasion de renforcer les relations de coopération entre les deux institutions chargées de la promotion des investissements dans les deux pays frères.
Les discussions ont porté sur le développement des partenariats bilatéraux et l’échange d’expertises dans l’amélioration du climat des affaires, ainsi que sur l’accompagnement des projets d’investissement dans divers secteurs économiques.
Les deux parties ont également passé en revue les résultats de la coordination entre l’AAPI et l’autorité Invest in Oman, conformément au protocole d’accord signé entre elles.
Les échanges ont aussi abordé les moyens de renforcer la coopération bilatérale en matière d’échange d’informations et d’opportunités d’investissement, en vue de leur concrétisation sur le terrain. Le rôle central de l’AAPI dans le système de promotion des investissements en Algérie a été souligné.
À cette occasion, le directeur général a présenté un exposé détaillé sur l’état d’avancement des projets d’investissement portés par des opérateurs économiques omanais en Algérie, dans le cadre du suivi des recommandations issues des visites officielles entre les dirigeants des deux pays.
Des projets stratégiques en cours
Parmi ces projets figurent notamment :
- Une ligne maritime de transport de marchandises entre l’Algérie et l’Oman, actuellement en phase d’étude de faisabilité économique supervisée par le groupe algérien de transport maritime en partenariat avec Asyad Group, une entité omanaise relevant de l’Autorité d’investissement d’Oman.
- Le projet HMMAL de fabrication automobile, fruit d’un partenariat entre Hyundai Motor et des investisseurs algériens. Ce projet vise la production de véhicules touristiques et utilitaires, avec la création d’un nombre important d’emplois.
- L’extension d’une usine d’ammoniac et d’urée à Oran, en cours de discussion entre Sonatrach et le groupe omanais Suhail Bahwan Group Holding. Les négociations techniques sur les conditions de réalisation du projet se poursuivent.
- Une fonderie d’aluminium, portée par l’investisseur omanais Saad Al-Hajri. L’étude technique a été finalisée et un site industriel a été proposé dans la zone de Bellara, dans la wilaya de Jijel.
- Une flotte de pêche algéro-omanaise, proposée par le ministère algérien de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Ce projet vise à exploiter le quota national de pêche maritime via la création d’une compagnie maritime spécialisée, en partenariat avec un acteur omanais.
Visite du Guichet unique des grands projets
Le ministre omanais a également visité le Guichet unique des grands projets et des investissements étrangers, où il a reçu des explications sur son mécanisme de fonctionnement et les services offerts aux investisseurs.
En conclusion des discussions, les deux parties se sont félicitées du niveau de coopération existant et ont convenu de poursuivre leur coordination pour renforcer les partenariats concrets et faciliter la concrétisation des projets prioritaires, au service du développement économique et des investissements dans les deux pays.
Omar Rekkache a réaffirmé que l’AAPI resterait « un partenaire actif et un accompagnateur permanent pour tous les investisseurs omanais, afin de concrétiser leurs projets et de créer de la valeur ajoutée pour l’économie nationale. »